Une démarche qui roule à Antibes Disponibles sur le marché cannois
Si les oiseaux se planquent pour rendre leur dernier souffle, ne croyez pas qu’il en est de même pour le matériel réformé des collectivités. Puisqu’il ne s’avère pas uniquement bon à jeter. Preuve en est avec la plateforme Agora Store proposant aux collectivités et entreprises de mettre en vente leurs biens d’occasion. Le principe ? Des enchères citoyennes (voir encadré) où l’on peut trouver aussi bien des palmes, des lanternes d’éclairage public ou encore une saleuse hydraulique. Les communes du grand ouest ont adopté le principe en proposant sur le marché virtuel ce qui les encombre urgemment (voir ci-dessous). Une manière de faire place nette, certes. Mais pas seulement...
Majoritairement des véhicules à Antibes
« L’intérêt est également financier », précise Patrick Duverger, directeur des systèmes d’information et de la logistique de la ville d’Antibes : « Avant, on évacuait directement nos véhicules à la casse. Grâce à ce système, l’aliénation du patrimoine privé de la personne publique se fait aux meilleures conditions. Dès la première année, nous sommes passés de 15 000 euros de recettes à plus de 65 000 euros. » Une transaction réalisée en toute transparence : « Les véhicules cédés non-roulants voient leur carte grise rayée. Donc il n’y a pas de risque pour le cédant. Les acheteurs peuvent être intéressés par les pièces détachées notamment. » Cela va de la petite citadine, au deux-roues en passant par l’hydrocureur. Depuis décembre 2016, quatre-vingt-dix-huit produits made in ville d’Antibes ont été vendus via la plateforme, dont 72% de véhicules. Si des photocopieurs ou encore des moteurs de bateau ont également trouvé preneur, d’autres types de fournitures devraient également fleurir sur la page de la cité des Remparts : « Sauf notre matériel informatique. La Ville a signé une convention avec Actif Azur, une société antiboise qui reconditionne les ordinateurs. » Parce que mine de rien, cette démarche-là, ne date pas d’hier...