« Gilets jaunes » : une « colère légitime » selon le Président Macron
« Je considère que cette réponse était à la fois légitime et importante pour la France, mais elle n’entrave en rien la volonté » de « maîtrise de nos dépenses » et le maintien du « cadre des réformes », a déclaré, hier à Bruxelles, Emmanuel Macron avant le début du sommet européen au sujet des mesures annoncées à la suite du mouvement des « gilets jaunes ». Face aux autres dirigeants européens, « je dirai les choix que j’ai faits pour répondre à une colère que j’estime légitime et juste, des choix de véritables accompagnements, des mesures fortes d’accélération et de renforcement de baisses d’impôt en particulier, pour que le travail paie mieux dans notre pays », a-t-il ajouté devant la presse.
Une « colère » européenne
Le chef de l’Etat a estimé que cette « colère » s’exprimait « partout en Europe, avec les votes pour les extrêmes, avec le Brexit ». « Je ne ferai jamais la politique de mon pays et je ne mènerai jamais le projet européen auquel je crois contre des aspiration que j’estime légitimes. Je pense qu’elles sont réconciliables et c’est ce que nous sommes en train de faire », a-t-il conclu. Emmanuel Macron pourrait être interrogé au cours de ce dernier Conseil européen de l’année sur l’impact des mesures qu’il a annoncées lundi pour un coût évalué à 10 milliards d’euros. Elles devraient occasionner un dérapage du déficit budgétaire français, à environ 3,4 % du Produit intérieur brut (PIB) pour 2019 contre une prévision initiale de 2,8 %.