Nice-Matin (Cannes)

La nouvelle BMW Série  à l’essai

Comme les réalisateu­rs de séries à succès, le constructe­ur allemand présente sa septième Série 3. Plus de quarante ans après la première du genre, celle-ci entend rester la BMW la plus diffusée dans le monde.

- FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS

Quoi de neuf ?

De loin, elle a l’allure d’une Série 3, avec cette silhouette emblématiq­ue cultivée soigneusem­ent d’une génération à l’autre. Pourtant, tout change, ou presque. La nouvelle venue mesure désormais 4,71 m de long (+ 76 mm) et 1,83 m de large (+ 16 mm), et fait plus que jamais figure de mini Série 5. Son regard affiné et marqué d’une entaille paraît élargi, tout comme la double calandre d’où partent deux nervures qui parcourent le capot. Les arêtes, savamment dosées, rythment les galbes d’une carrosseri­e épurée, et contribuen­t au dynamisme qui émane de ce nouveau modèle. L’éclairage est entièremen­t assuré facilité le par travail des Leds, des designers qui ont pour étirer les feux arrière. Leur partie inférieure, traitée en relief sous forme de L allongé, contribue à l’impression que cette Série 3 a pris de la stature. Elle a aussi gagné toute une ribambelle d’aides à la conduite, regroupées en deux packs optionnels, ainsi que les dernières interfaces digitales.

À bord

La version Edition Sport de notre

essai constitue le coeur de gamme. Elle était équipée du « Live Cockpit Navigation Pro » (une option à 1 650 €), grâce auquel les compteurs analogique­s laissent la place à une instrument­ation numérique de 12,3 pouces d’une extrême clarté. On profite aussi d’un écran central HD de 10,3 pouces, dont la surface tactile facilite grandement la navigation dans les menus du système multifonct­ions iDrive. L’ergonomie a aussi été simplifiée en regroupant la plupart des boutons restants sous l’écran (clim’, radio) et autour de la commande de boîte. Irréprocha­ble, la qualité de finition profite de matériaux choisis et assemblés avec soin. Dans les tonalités sombres de notre version, les chromes ressortent et contribuen­t à l’ambiance chic et sportive. À l’arrière, deux adultes peuvent prendre leurs aises. On regrette cependant que l’habitabili­té et le volume de coffre stagnent, malgré un gabarit en hausse.

Côté finances

Malgré sa généreuse puissance, la 320d échappe à tout malus. Une bonne nouvelle qui compense en partie son tarif corsé (à partir de 41 900 euros pour une 320d Lounge), encore alourdi par les multiples options que l’on est tenté de sélectionn­er pour profiter des innovation­s technologi­ques de cette nouvelle génération (conduite semi-auto, commandes gestuelles, assistant vocal, feux Laser adaptatifs, etc.).

Au volant

Fidèle à la tradition maison, cette BMW fait la

part belle au conducteur, choyé dans un siège au confort et au maintien exemplaire­s, avec réglage des renforts latéraux et de la longueur d’assise. La console centrale, légèrement orientée vers le « pilote », accueille désormais le bouton de démarrage. Le turbodiese­l s’éveille sans bruit ni vibrations, une discrétion à laquelle contribue ensuite la boîte auto quand on évolue en mode Confort ou en mode Eco Pro. Les huit rapports s’enchaînent avec fluidité tandis qu’à rythme coulé, ce moteur ultra optimisé peut abaisser son appétit jusqu’à 6 l/100 km. Un record, surtout pour un moteur de 190 ch. Capable d’une force tranquille qui vous fait rapidement dépasser les limitation­s, ce diesel peut aussi montrer ses muscles de façon plus énergique – et bruyante – en vous collant au siège en mode Sport. Le châssis sport, ferme sans être inconforta­ble, et la direction DirectDriv­e (option à 600 €) accompagne­nt alors le mouvement pour accentuer le dynamisme du comporteme­nt de cette propulsion qui ne demande qu’à avaler les virages.

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Photos © BMW
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