La nouvelle BMW Série à l’essai
Comme les réalisateurs de séries à succès, le constructeur allemand présente sa septième Série 3. Plus de quarante ans après la première du genre, celle-ci entend rester la BMW la plus diffusée dans le monde.
Quoi de neuf ?
De loin, elle a l’allure d’une Série 3, avec cette silhouette emblématique cultivée soigneusement d’une génération à l’autre. Pourtant, tout change, ou presque. La nouvelle venue mesure désormais 4,71 m de long (+ 76 mm) et 1,83 m de large (+ 16 mm), et fait plus que jamais figure de mini Série 5. Son regard affiné et marqué d’une entaille paraît élargi, tout comme la double calandre d’où partent deux nervures qui parcourent le capot. Les arêtes, savamment dosées, rythment les galbes d’une carrosserie épurée, et contribuent au dynamisme qui émane de ce nouveau modèle. L’éclairage est entièrement assuré facilité le par travail des Leds, des designers qui ont pour étirer les feux arrière. Leur partie inférieure, traitée en relief sous forme de L allongé, contribue à l’impression que cette Série 3 a pris de la stature. Elle a aussi gagné toute une ribambelle d’aides à la conduite, regroupées en deux packs optionnels, ainsi que les dernières interfaces digitales.
À bord
La version Edition Sport de notre
essai constitue le coeur de gamme. Elle était équipée du « Live Cockpit Navigation Pro » (une option à 1 650 €), grâce auquel les compteurs analogiques laissent la place à une instrumentation numérique de 12,3 pouces d’une extrême clarté. On profite aussi d’un écran central HD de 10,3 pouces, dont la surface tactile facilite grandement la navigation dans les menus du système multifonctions iDrive. L’ergonomie a aussi été simplifiée en regroupant la plupart des boutons restants sous l’écran (clim’, radio) et autour de la commande de boîte. Irréprochable, la qualité de finition profite de matériaux choisis et assemblés avec soin. Dans les tonalités sombres de notre version, les chromes ressortent et contribuent à l’ambiance chic et sportive. À l’arrière, deux adultes peuvent prendre leurs aises. On regrette cependant que l’habitabilité et le volume de coffre stagnent, malgré un gabarit en hausse.
Côté finances
Malgré sa généreuse puissance, la 320d échappe à tout malus. Une bonne nouvelle qui compense en partie son tarif corsé (à partir de 41 900 euros pour une 320d Lounge), encore alourdi par les multiples options que l’on est tenté de sélectionner pour profiter des innovations technologiques de cette nouvelle génération (conduite semi-auto, commandes gestuelles, assistant vocal, feux Laser adaptatifs, etc.).
Au volant
Fidèle à la tradition maison, cette BMW fait la
part belle au conducteur, choyé dans un siège au confort et au maintien exemplaires, avec réglage des renforts latéraux et de la longueur d’assise. La console centrale, légèrement orientée vers le « pilote », accueille désormais le bouton de démarrage. Le turbodiesel s’éveille sans bruit ni vibrations, une discrétion à laquelle contribue ensuite la boîte auto quand on évolue en mode Confort ou en mode Eco Pro. Les huit rapports s’enchaînent avec fluidité tandis qu’à rythme coulé, ce moteur ultra optimisé peut abaisser son appétit jusqu’à 6 l/100 km. Un record, surtout pour un moteur de 190 ch. Capable d’une force tranquille qui vous fait rapidement dépasser les limitations, ce diesel peut aussi montrer ses muscles de façon plus énergique – et bruyante – en vous collant au siège en mode Sport. Le châssis sport, ferme sans être inconfortable, et la direction DirectDrive (option à 600 €) accompagnent alors le mouvement pour accentuer le dynamisme du comportement de cette propulsion qui ne demande qu’à avaler les virages.