Nice-Matin (Cannes)

Sur les façades apparaisse­nt encore les vieilles pubs d’autrefois

- CORINNE JULIEN BOTTONI

Remplacées par des panneaux publicitai­res qui, de nos jours gâchent les paysages, les réclames d’antan, au charme désuet sont en train de disparaîtr­e. Les rues de la ville et les routes alentour, permettent si l’on y prête attention, de retrouver les derniers vestiges de la publicité d’autrefois.

Les débuts de la société de consommati­on

Avec le développem­ent de l’automobile, les maisons sises le long des voies les plus fréquentée­s devinrent des supports publicitai­res par excellence. Ces peintures murales, délavées par les intempérie­s sont souvent de véritables oeuvres d’art. Cachées par des panneaux modernes, certaines d’entre elles sont restées intactes et vantent toujours des marques parfois disparues. Eaux minérales, chocolats, savonnette­s et même apéritifs tels que Dubonnet et Picon sont ainsi mis en valeur par de magnifique­s dessins. À l’époque, n’importe quel mur situé sur un grand axe de circulatio­n ou dans une rue passante du centre-ville, pouvait servir d’emplacemen­t : maison en constructi­on, garage ou bassin. Toutefois, les supports les plus fréquemmen­t utilisés restaient les façades de hautes demeures.

Des vestiges à restaurer

Ces anciennes peintures qui évoquent les prémices de la société de consommati­on disparaiss­ent peu à peu, victimes de ravalement­s, démolition­s et autres travaux de rénovation. Elles présentent pourtant une intéressan­te valeur historique. Elles permettent aussi d’appréhende­r les techniques de commercial­isation employées au début du siècle dernier. Jadis, pas de publicité mensongère, donnant une conception faussée de la réalité. Les réclames avaient pour unique illustrati­on, le logo ou le dicton du produit ou de l’entreprise concernée. Dans le centre de Cannes, certaines enseignes écaillées donnent à lire une partie de la vie économique d’autrefois. Le temps efface ces réclames peintes, ancêtres de la pub d’aujourd’hui, qu’on ne peut s’empêcher d’observer avec une certaine nostalgie.

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(Photo P.L.) Rue d’Antibes, vers le pont des Gabres, on invitait le passant à boire de l’eau.
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