Sur les façades apparaissent encore les vieilles pubs d’autrefois
Remplacées par des panneaux publicitaires qui, de nos jours gâchent les paysages, les réclames d’antan, au charme désuet sont en train de disparaître. Les rues de la ville et les routes alentour, permettent si l’on y prête attention, de retrouver les derniers vestiges de la publicité d’autrefois.
Les débuts de la société de consommation
Avec le développement de l’automobile, les maisons sises le long des voies les plus fréquentées devinrent des supports publicitaires par excellence. Ces peintures murales, délavées par les intempéries sont souvent de véritables oeuvres d’art. Cachées par des panneaux modernes, certaines d’entre elles sont restées intactes et vantent toujours des marques parfois disparues. Eaux minérales, chocolats, savonnettes et même apéritifs tels que Dubonnet et Picon sont ainsi mis en valeur par de magnifiques dessins. À l’époque, n’importe quel mur situé sur un grand axe de circulation ou dans une rue passante du centre-ville, pouvait servir d’emplacement : maison en construction, garage ou bassin. Toutefois, les supports les plus fréquemment utilisés restaient les façades de hautes demeures.
Des vestiges à restaurer
Ces anciennes peintures qui évoquent les prémices de la société de consommation disparaissent peu à peu, victimes de ravalements, démolitions et autres travaux de rénovation. Elles présentent pourtant une intéressante valeur historique. Elles permettent aussi d’appréhender les techniques de commercialisation employées au début du siècle dernier. Jadis, pas de publicité mensongère, donnant une conception faussée de la réalité. Les réclames avaient pour unique illustration, le logo ou le dicton du produit ou de l’entreprise concernée. Dans le centre de Cannes, certaines enseignes écaillées donnent à lire une partie de la vie économique d’autrefois. Le temps efface ces réclames peintes, ancêtres de la pub d’aujourd’hui, qu’on ne peut s’empêcher d’observer avec une certaine nostalgie.