Attentat de Strasbourg : le bilan s’est alourdi Interview express
La sanglante fusillade près du marché de Noël de Strasbourg vient de faire une quatrième victime, un jeune journaliste italien, Antonio Megalizzi, 28 ans, ont indiqué, hier, des sources du ministère italien des Affaires étrangères. Deux personnes sont mortes mardi soir lors de l’attaque perpétrée dans la zone du marché de Noël de Strasbourg par Chérif Chekkat, un délinquant radicalisé de 29 ans tué par la police après deux jours de cavale. Une troisième personne est décédée jeudi, Antonio Megalizzi vendredi et une cinquième victime reste en état de mort cérébrale. « Cette nouvelle m’attriste beaucoup. Antonio avait la passion de l’Europe. Mes pensées et mon affection vont à sa fiancée et à sa famille. C’était un garçon qui semblait plein de vie d’après ce qu’on m’a raconté », a réagi le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte depuis Bruxelles où il a participé au sommet européen. Dès mardi soir, l’état d’Antonio Megalizzi est apparu comme étant très grave, le jeune homme ayant été touché à la tête, près du cou et ne pouvant pas être opéré. Il se trouvait dans un coma artificiel depuis, selon les médias italiens. Il était originaire de la région de Trente (nord-est) et se trouvait à Strasbourg pour couvrir l’assemblée plénière au Parlement européen pour Europhonica, un réseau de radios associatives.
L’Italie paie un lourd tribut
Ces dernières années, l’Italie, qui compte plus de 5 millions de ressortissants installés à l’étranger, a régulièrement déploré des victimes dans les attentats et catastrophes en Europe et à travers le monde : des Italiens ont perdu la vie au Bataclan à Paris en 2015, dans l’attentat de Nice le 14 juillet 2016 et sur le marché de Noël de Berlin en 2016, dans l’incendie de la tour Grenfell à Londres en 2017 et plus récemment dans l’effondrement d’un immeuble vétuste à Marseille.
Vigipirate allégé
Par ailleurs, le plan Vigipirate a été ramené, hier soir, au niveau « Risque attentat », a annoncé le gouvernement qui l’avait fixé dans la nuit de mardi à mercredi à « Urgence attentat » après la fusillade de Strasbourg. « À partir de ce soir le plan Vigipirate est replacé au niveau “Sécurité renforcée Risque attentat” sur tout le territoire », a tweeté le gouvernement, précisant que « la surveillance et le contrôle des rassemblements, tels que les marchés de Noël, [étaient] renforcés ».
Que proposez-vous pour restreindre la fraude sociale ?
On doit, d’abord, continuer à renforcer les échanges entre administrations pour vérifier les prestations versées. On a encore trop tendance à fonctionner en tuyaux d’orgue, alors que certaines personnes sont rompues à frapper à toutes les portes. Il faudrait aussi regrouper les prestations sociales en une seule, via le revenu universel d’activité promis par Emmanuel Macron. On y verrait alors plus clair dans le maquis des prestations sociales. Il faudrait, enfin, des sanctions plus fortes pour éviter la récidive.
La contemporanéisation des aides au logement (qui seront bientôt déterminées sur la base du revenu de l’année en cours) vous inquiète un peu. Pourquoi ?
Je suis favorable à cette mesure. Il est plus logique de verser des aides par rapport aux revenus du moment qu’à ceux de deux ans auparavant. Mais je ne suis pas sûre que les CAF aient la capacité de mettre en oeuvre rapidement ce dispositif. Or, il va falloir être très attentif à l’accueil des allocataires et bien leur expliquer le changement. En outre, l’ambition du gouvernement de réaliser M€ d’économie grâce à ce dispositif me paraît un peu surestimée.