Nice-Matin (Cannes)

VOLLEY-BALL Nice : à couper le souffle !

Le NVB a mis fin à l’invincibil­ité poitevine à l’extérieur cette saison, hier soir à Palmeira (3-2). Un match où le club azuréen a, une fois encore, été porté par son pointu hollandais, Overbeeke

- CHRISTOPHE­R ROUX

Nice aime les gros. Il va falloir s’y habituer. Après Ajaccio (3-1), Nantes (0-3), c’est un autre membre du Top 5, Poitiers, qui est tombé face au NVB, hier soir. Coric et ses partenaire­s ont confirmé qu’ils se régalaient avec les matchs à enjeu et que la pression pouvait les sublimer. Avec ce résultat positif, arraché au terme d’une bagarre indécise à souhait, les Azuréens ont stoppé, brutalemen­t, la série de six succès de rang, toutes compétitio­ns confondues, du SPVB à l’extérieur. Et ils ont repris leur place dans le Top 8, en attendant les matchs du jour. « Un exploit? Non, je préfère parler de continuité », exposait Coric, deux nouveaux points en poche. Sa mesure s’entend. Parce que la copie niçoise n’a pas été parfaite. Les hommes du président Griguer ont débuté de la meilleure des manières, avant de connaître un trou d’air dans le troisième set. Et ils ont, encore, trop tendance à se reposer sur Overbeeke pour faire avancer le tableau d’affichage.

Le coach poitevin pris de vertiges

D’abord emmené par un collectif à l’unisson sur le plan offensif, avec cinq marqueurs différents et une réussite insolente en attaque (64%), Nice faisait logiquemen­t la course en tête. Mais Poitiers a affiché des ressources, fait parler ses qualités techniques et son collectif bien plus étoffé que celui des locaux (Kokkinakis, Schöps et El Graoui notamment) pour renverser le cours des événements et mener 2 manches à 1. Un troisième set où Overbeeke, côté niçois, monstrueux jusque-là (15 points, à 65% en attaque), piochait sévère. Le Hollandais volant de ce NVB 20182019 n’ajoutait que deux petits points à son compteur. Conséquenc­e ? A ce moment-là, difficile d’imaginer Nice se sortir du guêpier. C’était sans compter sur une panne poitevine, dans le quatrième acte. A leur tour, les partenaire­s de l’expériment­é Schöps buvaient la tasse. Manche où ils voyaient même leur coach, Brice Donat, quitter le taraflex pour des vertiges. « Ça nous a un petit peu perturbés », confessait aprèscoup, l’attaquant-receptionn­eur viennois, El Graoui, sur cette fin de partie traversée sans coach. L’occasion pour Overbeeke, de nouveau dans le game, de reprendre son entreprise de démolition. Bien épaulé par Galabov et un Ah-Kong omniprésen­t dans le tie-break.

La carotte de Kasic

« Quand il y a autant de tension, forcément, il y a une équipe qui lâche, analysait Mladen Kasic hier. C’était vraiment un grand match de volley. C’était beau. Il y a des choses à régler encore, c’est

LAM

sûr, mais cette victoire, face à des joueurs qui font des choses exceptionn­elles sur le plan technique, c’est tellement positif. C’est ce que je veux retenir. Félicitati­ons aux gars ! » Le technicien croate avait donné une jolie carotte à ses garçons. « Ils ont gagné deux jours de vacances en plus à Noël. C’est ce que je leur avais promis en cas de victoire. » Hier soir, à Palmeira, le Père Noël était déjà de sortie.

 ??  ?? Galabov a été précieux, hier. Dans le sillage d’Overbeeke, le Tchèque s’est montré adroit en attaque. (Photo Sébastien Botella)
Galabov a été précieux, hier. Dans le sillage d’Overbeeke, le Tchèque s’est montré adroit en attaque. (Photo Sébastien Botella)

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