Nice-Matin (Cannes)

Cagnes-sur-Mer : centre-ville, Polygone et autoroute au programme

- GA. P.

Le rond-point de l’autoroute est leur base arrière. Depuis le début du mouvement, ils se retrouvent là. Hier, ils étaient une cinquantai­ne dès le matin. Leur action de ce cinquième acte a constitué à se rendre d’abord dans le centre-ville de Cagnes-sur-Mer en voulant s’inviter à l’inaugurati­on du marché de Noël, pour ensuite aller à pied à Polygone Riviera. Dans une ambiance bon enfant, sans trop gêner la circulatio­n, ils sont arrivés dans le centre de la ville. Mais en arrivant au marché de Noël, sur la place DeGaulle, plus d’inaugurati­on. Le maire, ayant sûrement entendu parler de leur venue, avait avancé l’heure de couper le ruban. Pas grave. Les «gilets jaunes» ont ensuite décidé de marcher jusqu’au centre commercial Polygone. Et c’est bien sagement sur une seule voie, encadrés par les policiers nationaux et les membres de leur propre service de sécurité, qu’ils ont remonté l’avenue des Alpes. Au son des klaxons de soutien, appelant « Macron démission », chantant la Marseillai­se, ou des airs de leur confection, ils sont arrivés devant le casino Terrazur.

Une fumisterie «On est là car on ne lâche pas l’affaire » souligne Lucie. Les propositio­ns de Macron : « Une fumisterie » lance la jeune femme avant d’apostrophe­r ses camarades. « Hein ! Les annonces de Macron, c’est bien une fumisterie!» «Enfumage» répondent en coeur les manifestan­ts. Ceux qu’ils réclament désormais, « c’est la tenue d’un référendum d’initiative citoyenne » (lire page suivante). « Dès lundi, on va mettre en place un point d’informatio­n de 9 h à 23 h pour discuter avec la population sur ce sujet » explique Lucie. Après être resté un quart d’heure à Polygone, le groupe est retourné sur son rond-point Boualam, avant d’aller lever les barrières du péage de l’A8, tout proche. À Cagnes, le bras de fer continue. Une chaîne humaine, composée d’une vingtaine de « gilets jaunes » se tenant par la main: c’était hier, entre Menton et Roquebrune-Cap-Martin. Un rassemblem­ent «dans la dignité, par respect pour les familles des victimes de l’attentat de Strasbourg» de mardi, explique Anthony Malvault, président de l’associatio­n de commerçant­s et artisans Aimer sa ville, c’est la faire vivre et mobilisé depuis le 17 novembre. La mobilisati­on a été saluée par de nombreux automobili­stes, cyclistes ou passants. Les « gilets jaunes » ont ensuite échangé autour des suites à donner au mouvement, insistant sur le fait qu’il «ne faut pas bloquer ». Dans l’après-midi, plusieurs d’entre eux sont restés mobilisés à Menton, rassemblés autour d’un radar du quartier Garavan, comme la semaine dernière après une marche en direction de la frontière italienne. N.H.-F.

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(Photo Sébastien Botella) Ils ont voulu poser pour bien montrer qu’ils restent déterminés et soudés dans la lutte.
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Les « gilets jaunes » mobilisés hier entre Menton et Roquebrune-Cap-Martin. (Photo N.H.-F.)

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