Ambulatoire, transformation numérique
« Le projet médical du CHU s’oriente autour de trois axes, résume le Dr Isabelle Bereder, vice-présidente de la CME du CHU de Nice :le développement de l’ambulatoire avec l’objectif de % de l’activité en ans, l’innovation dans la prise en charge du vieillissement – c’est le spécialiste qui se rend au lit du patient – et le développement de la cancérologie. Concernant ce dernier point, il faut repenser l’organisation et regrouper sur un même lieu les différentes spécialités pour une prise en charge globale. » Le CHU s’engage par ailleurs sur la voie de la transformation numérique pour améliorer le service rendu au patient (en lui permettant d’accéder plus facilement à ses résultats, en simplifiant les démarches, etc.) et pour renforcer le lien avec les professionnels de santé. L’établissement azuréen entend enfin « viser l’excellence et inventer l’avenir ». « Cela passe par la labellisation de la recherche médicale (le développement notamment de centres experts et de fédérations hospitalo-universitaires), le développement des formations (l’an dernier a été créée une école d’infirmiers de bloc opératoire) et d’une approche en P : préventive, prédictive, personnalisée et participative. »
Un check-up qui prend appui sur la médecine nucléaire On n’arrête pas le progrès en médecine nucléaire (). Le Pr Marc Farragi, chef de service de médecine nucléaire du CHPG (Centre hospitalier Princesse-Grace) en a fourni une illustration. «Ona aujourd’hui le projet de développer le marquage des plaques d’athérome avec des traceurs qui vont permettre de prédire si ces plaques seront responsables d’un accident cardiaque ou pas. » Un enjeu majeur sachant que % des patients victimes d’infarctus ne ressentent aucune douleur au préalable et que parmi les plaques d’athérome « menaçantes », moins de / va se révéler dangereuse. « Grâce à certains traceurs, on peut voir chez un patient si la plaque est active, qu’elle se remodèle et va donner un événement. » Et donc faire bénéficier le patient d’un traitement préventif. Cette approche n’est pas (encore) remboursée par l’Assurance-maladie ; elle peut être proposée dans le cadre d’un check-up ... à la charge du patient. a d’abord fallu convaincre les anesthésistes, qui sont la pierre angulaire de ce dispositif, souligne le Dr Alessandra Bertello, chef du service de chirurgie viscérale. Nos trois anesthésistes se sont largement saisis du projet et ils ont adapté leurs pratiques. Par exemple, les patients peuvent boire jusqu’à deux heures avant l’intervention, et rapidement après.» Mais c’est probablement en amont que l’investissement est le plus important. « L’information du malade en particulier est essentielle pour réduire le stress ; car c’est lui qui rend plus difficile la récupération.» la conciliation entre chirurgiens et anesthésistes dans le cadre du protocole RAAC. Nous utilisons le moins de morphine possible et des médications de demi-vie courte pour que le réveil soit plus rapide et sans douleur.»