Le patient, acteur de sa prise en charge
« Lorsqu’il y a quelques années, on nous a demandé de raccourcir les délais pour les grosses chirurgies, cela nous semblait infaisable, se souvient le Dr Castillo, chirurgien orthopédique. Finalement, l’ambulatoire s’est développé à la faveur d’une importante réorganisation. Aujourd’hui, on parle de RAAC (réhabilitation améliorée après chirurgie); les patients qui ont bénéficié d’une intervention pour une prothèse totale de hanche ou de genou sont capables de se lever h plus tard, sans perfusion ni drain. Nous y sommes arrivés grâce à un travail en équipe : chirurgiens, anesthésistes et équipe soignante. Mais, surtout, le patient est acteur de sa prise en charge. En amont de l’intervention, il y a un travail important d’information et d’éducation préopératoire. Il faut convaincre le patient mais aussi le médecin traitant et la famille. Corrolaire de tout cela, la réorganisation du temps infirmier. Ils font moins de pansements, de soins de drainage... Et les patients sont encouragés à ne pas sonner mais plutôt à se lever pour réclamer ce dont ils ont besoin.»