Nice-Matin (Cannes)

Hémophilie: des progrès inouïs Soins

La recherche médicale a fait des progrès considérab­les dans la prise en charge de ces maladies hémorragiq­ues. Les injections de facteurs de coagulatio­n peuvent être espacées

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Même si elle est relativeme­nt rare (50 nouveaux cas par an en France), l’hémophilie majeure est une pathologie bien connue du grand public parce qu’impression­nante. « L’hémophilie est une maladie hémorragiq­ue constituti­onnelle, c’està-dire qu’il s’agit d’une maladie génétique qui favorise les saignement­s, résume le Dr Fabrice Monpoux, hématologu­e pédiatriqu­e au Centre de traitement de l’hémophilie du CHU de Nice. On classe l’hémophilie selon la sévérité. L’hémophilie majeure concerne des patients à qui il manque un facteur de coagulatio­n (le VIII ou le IX selon le type): ils n’en ont pas du tout. Donc ces malades peuvent saigner spontanéme­nt. D’où l’importance d’une prise en charge précoce. » Pour la forme la plus sévère, le diagnostic est rapidement posé, avant l’âge de 6 ans. Les signes évocateurs apparaisse­nt dans les premières semaines. Par exemple, il va s’agir d’un bébé qui, lorsqu’il reçoit un vaccin à 2 mois, va présenter un important hématome au point de piqûre. Lorsque la future mère connaît des antécédent­s d’hémophilie les injections, annonce le Dr Monpoux. Par exemple, dans l’hémophilie de type B (20 % des hémophiles), on apporte des facteurs IX. Les injections classiques font effet pendant 12 heures. On dispose déjà à Nice de produits efficaces pendant 78 heures et bientôt, on en aura dont la durée sera de 104 heures. Donc on passe de 2 injections par semaine à 1 toutes les deux semaines. »

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La recherche fait de formidable­s progrès et laisse espérer qu’à l’avenir les enfants hémophiles pourront guérir et grandir sans crainte. (Photo Unsplash)

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