Monte-en-l’air, tu verras Montmartre
Le commissaire Beffrois (Charles Berling) attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau retient son attention. Est-ce l’élégance du procédé ? L’audace du délit ? La beauté de l’oeuvre volée ? Beffrois se lance à la recherche d’un voleur atypique, véritable courant d’air et acrobate accompli... Cousin frenchie de Columbo, avec sa veste fripée, ses chemises atroces et son air accablé, Beffrois (Charles Berling en mode débraillé) n’est pas du genre à faire du zèle. Au début du film, il trouve un cambrioleur dans son appartement et au lieu de l’arrêter, il l’invite à boire un verre. Faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à voler dans son HLM. Sauf, peut-être, une petite reproduction acquise du temps de son mariage pour impressionner madame. Son goût pour l’art va l’entraîner à la poursuite d’un audacieux monte-en-l’air, alors qu’il n’est qu’à quelques semaines de la retraite. Cela lui donnera l’occasion de se payer quelques jolies frayeurs sur les toits de Paris et de rencontrer des jeunes gens intéressants. Comme Justine, restauratrice de tableau au tempérament affirmé (Jennifer Decker, de la Comédie française, une découverte) et son nouveau copain, le mystérieux Bertrand (Swann Arlaud, « césarisé » l’an dernier pour Petit paysan).
Le premier film de Lucas Bernard adopte le rythme pépère de son héros. Il ne ressemble pas à grand-chose, non plus, mais on l’aime bien quand même.