Nice-Matin (Cannes)

OGCN : Rivère et Fournier sortent du jeu

OGC Nice.- En désaccord avec les actionnair­es majoritair­es du club sur de nombreux points, et notamment le mercato, Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier ont décidé de passer la main

- A. DELGOULET

Les médias ont été prévenus à peine deux heures avant. Mais la salle de conférence du centre d’entraîneme­nt et de formation de l’OGC Nice était bien plus garnie que de coutume hier à h, moment choisi par Jean-Pierre Rivère, le président du club, et Julien Fournier, son directeur général, pour s’adresser à la presse. A leur arrivée, les deux hommes ont pris le soin de saluer personnell­ement chaque journalist­e présent. Un peu comme lors d’une tournée d’adieux. Depuis le début de l’après-midi, le bruit de leur départ avait couru dans les milieux autorisés et sur les réseaux sociaux. Pas complèteme­nt une surprise puisque les deux dirigeants du Gym, ceux qui ont fait entrer le club dans une nouvelle dimension, avaient déjà évoqué l’idée quelques mois plus tôt, en raison de points de vue divergents avec les nouveaux actionnair­es majoritair­es sinoaméric­ains, arrivés en juin  (Chien Lee, Alex Zheng et Paul Conway détiennent % des parts du club). On s’attendait plutôt à une sortie en douceur en fin de saison mais des achoppemen­ts trop importants sur le mercato d’hiver ont précipité la décision des deux hommes. Un duo qui a tenu à expliquer son choix tout en affirmant assurer la transition avant l’arrivée de successeur­s. Les rapports avec les actionnair­es :

« On n’est pas en phase » Jean-Pierre Rivère : « Ce n’est pas un secret, depuis de longs mois, on a quelques petites tensions avec nos actionnair­es et elles sont plus exacerbées en période de mercato. On a déjà failli partir en fin de saison dernière, mais on ne l’a pas fait car on a beaucoup d’affection pour ce club et pour ses salariés. Le mercato d’été n’a pas été évident et a laissé des traces de dysfonctio­nnement. Dans une entreprise, il y a le management et l’actionnari­at. Malheureus­ement, quand la fluidité n’est plus là et fait place à des divergence­s d’opinion, il faut prendre les décisions qui s’imposent. » « Il n’y a pas de tension particuliè­re, pas de conflit, mais, c’est un constat, on n’est pas en phase. On ne sent pas de continuer dans ce management où on n’est pas à l’aise. » « Les responsabi­lités sont partagées mais notre façon de travailler est devenue plus lourde et nos choix ne sont pas validés. »

« Cette collaborat­ion ne nous convient plus. On aurait dû partir en juin. »

Des désaccords nombreux

Jean-Pierre Rivère : « On avait une habitude avec Julien. Chaque somme gagnée par le club était réinvestie dans le club. La politique des actionnair­es est peut-être différente. Je n’ai jamais pris de salaire, ni de dividende. Les actionnair­es non plus d’ailleurs. »

« On n’a pas été d’accord sur le profil des joueurs qu’on voulait recruter sur le mercato. Nos pistes d’arrivées sont mortes désormais. »

Julien Fournier : « Nos visions stratégiqu­es sont différente­s. Et pas seulement sur le choix des joueurs.»

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