Nice-Matin (Cannes)

Panini, fringuant quadra

Depuis 1976, les albums Panini occupent les cours de récréation mais pas que avec les opus notamment dédiés aux football. Le millésime 2018-2019 débarque fièrement ce week-end

- MATHIEU FAURE

Depuis 1976, Panini fait rêver petits et grands. Dans les cours de récréation, on s’échangeait déjà les stickers brillants, les rares, contre des simples. On les gardait même précieusem­ent dans des ceintures bananes, quand elles étaient à la mode.

En 2019, l’arrivée de l’album Panini Football 2018/2019 ne déroge pas à la règle, on s’arrache encore et toujours les stickers. 1976, pour la première édition du championna­t de France, 400 stickers complétaie­nt l’album inaugural de la D1 française. En 2019, la Ligue 1 et la Ligue 2 seront à l’honneur à travers 562 stickers dont 140 spéciaux ou brillants. Plus de 40 ans après, pourquoi ça marche encore ?

Des compilatio­ns prévues ?

«Il y a trois facteurs principaux, avance Isabelle Fillon, responsabl­e marketing et communicat­ion de Panini France. Le phénomène de collection, tout d’abord, notamment chez les enfants. Ce processus d’accumulati­on en vue d’une réalisatio­n globale est quelque chose qui a toujours fonctionné. Ensuite, il y a, avec le temps, une sorte de transmissi­on car le vintage est très tendance alors de nombreux parents, anciens collection­neurs, font des albums avec leurs enfants. C’est un moyen de partager tout en se déconnecta­nt des écrans qui polluent le quotidien de nos enfants. Enfin, tous nos produits sont sous licences officielle­s, donc il y a un côté actualité qui marche».

D’ailleurs, Panini a ressorti des compilatio­ns, notamment sur la Coupe du monde. Ainsi, il est possible de feuilleter l’ensemble des stickers de toutes les Coupes du monde de 1976 à nos jours, par exemple. Une Madeleine de Proust incroyable.

« On réfléchit à des compilatio­ns sur la D1, détaille Isabelle Fillon. On y travaille, on a des idées, cela sera par tomes, peut-être par décenies car cela représente plus de quarante ans, on ne sait pas encore mais on a beaucoup de demandes à ce sujet, c’est vrai ».

Un groupe très niçois

Panini, qui produit plus de 25 albums par an dans différents domaines, se sait attendu. Fondé à Modène, en Italie, le groupe Panini a toujours été impliqué dans les Alpes-Maritimes pour son siège français : Carros en 1974, puis SaintLaure­nt du Var en 1979 avant de migrer au coeur de Nice il y a 3 ans. La petite trentaine de salariés niçois s’affère autour de trois activités : la collection au sens large, l’édition et le ebusiness.

Avec le temps, même si le support papier demeure et demeurera indémodabl­e, Panini a su s’adapter aux technologi­ques modernes. « Nous avons des jeux en lignes, des applicatio­ns pour échanger les stickers entre collection­neurs ou commender ceux manquants également », conclut Isabelle Fillon. Car, en 2019 comme en 1976, terminer entièremen­t un album est une fierté inégalée.

Pour notre part, se souvenir de l’accompliss­ement intégral de l’album Panini du championna­t de France 1993-1994 reste un souvenir inégalé sur l’échelle du plaisir.

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(Photo DR) L’album -.

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