Une victoire pénible
Les Français ont commencé leur Mondial par un succès bien plus disputé que prévu sur le Brésil, 24 à 22, hier à Berlin. Il faudra faire mieux face à la Serbie ce soir
Les doubles tenants du titre, sérieusement ballottés par des Sud-Américains qui ne font pas partie du gratin mondial, devront hausser le ton ce soir (20h30) dans leur deuxième match face à la Serbie, un adversaire de plus haut niveau. Le premier événement de la journée avait été l’éviction de Melvyn Richardson. Nanti d’une pléthore de gauchers, le sélectionneur Didier Dinart avait emmené 17 hommes à Berlin, repoussant jusqu’au dernier moment le difficile dernier choix. C’est le jeune prodige qui en a fait les frais, malgré les performances spectaculaires qu’il enchaîne depuis la saison dernière en Ligue des champions avec Montpellier. A 21 ans, le fils de
Jackson devra attendre son tour, à moins qu’une blessure ou une nécessité tactique ne provoque son entrée en cours de tournoi (le règlement permet trois changements). En tout cas, il reste à Berlin et s’entraînera avec ses coéquipiers.
Gérard décisif
Les Français ont mis du temps à entrer dans le match. Les Brésiliens, sans complexe malgré le souvenir de la gifle reçue en ouverture du Mondial-2017 (3116), se sont même permis de mener pendant les vingt premières minutes.
Les Bleus ont resserré leur défense autour de leur gardien Vincent Gérard, excellent dès son entrée en jeu en milieu de période, empêchant le Brésil de marquer pendant près de dix minutes. Michaël Guigou (5 buts en première mi-temps, 6 au total) a pris le relais de Dika Mem (4 buts en début de match, 6 au total) et Timothey N’Guessan (5 buts) en attaque et la différence de niveau s’est enfin fait sentir (16-13 à la pause). Provisoirement.
Car contre toute attente, les champions du monde ne se sont pas envolés au retour du vestiaire à cause de trop nombreuses pertes de balles. Au contraire des Brésiliens: portés par leur arrière gaucher José Toledo (7 buts), ils ont égalisé à douze minutes de la fin sur un superbe «kung-fu». Il a fallu du sang-froid pour maîtriser l’euphorie de Sud-Américains qui se mettaient à croire au plus grand exploit de leur histoire. Une interception de Vincent Gérard à 30 secondes de la fin a