Nice-Matin (Cannes)

‘‘ Je ne m’attendais pas à finir devant Lloris. Il y a beaucoup plus de gens qui regardent le foot que le snowboard”

- Vous vous êtes fixé un objectif pour ces Mondiaux ? Pour qui avez-vous voté ? Vous vous attendiez à finir première, devant le capitaine de l’équipe de France de foot championne du monde ? Ça veut dire que votre performanc­e aux Jeux a marqué les esprits...

j’étais fatiguée parce que je n’avais pas eu de vacances car j’avais repris le lycée (en avril) après la saison. Ce n’est que quand je suis retournée en stage (en septembre) et que j’étais encore fatiguée, qu’on m’a fait passer des tests.

Ils ont révélé une mononucléo­se. Je suis encore perturbée, mais mes premières courses se sont bien passées (e et e à Cervinia). Aujourd’hui, ça va mieux, mais je suis encore fatiguée. Et, là, j’appréhende encore un peu car je pars pour un mois, avec les championna­ts du monde. C’est une amie de mes parents qui m’a envoyé le lien. Je n’étais pas du tout au courant. J’ai voté, pas pour moi d’ailleurs. Et ensuite, j’ai partagé le lien pour que ceux qui me suivent puissent voter. Hugo Lloris. Non, pas du tout. Je savais qu’en partageant le lien, j’aurais des votes, mes parents l’ont fait aussi, ça a aidé. Mais quand même c’est Hugo Lloris. Il y a beaucoup plus de gens qui regardent le foot que le snowboard. Au début, j’avais un peu d’avance, puis je suis repassée derrière, donc je pensais que c’était fini. snowboard. Ça fait du bien à la discipline.

Votre personnali­té a aussi compté...

J’espère (rires). Je suis très, très contente d’avoir été élue et je remercie tous les gens qui ont voté pour moi.

Il va falloir gagner les Mondiaux cette année pour conserver ce “titre”...

Oui, c’est ça... Je vais faire ce que je peux là-bas et déjà essayer de profiter car c’est la première fois que je vais aux Etats-Unis.

‘‘

Etre autant dans la lumière, ce n’est peutêtre pas quelque chose qui me convient ”

Ah oui, complèteme­nt. Les gens me reconnaiss­ent, me demandent des photos, des autographe­s. Cette popularité, je n’y suis pas du tout habituée. Et même si je suis joyeuse, que j’aime les gens, le partage, être autant dans la lumière, ce n’est peut-être pas quelque chose qui me convient. Parfois c’est cool, mais à d’autres moments ça l’est moins. Quand on a

 février  : Julia monte sur le podium olympique à seulement  ans.  ans et qu’on ne s’y attendait pas du tout, ça peut être aussi compliqué à gérer. Non, au lycée les choses et les gens n’ont pas changé. J’étais contente de ça. Mais je me doutais que les comporteme­nts n’allaient pas évoluer parce que j’avais fait une médaille olympique. Comme on est tous dans le même milieu (au Pôle France), ça ne choque personne, même si c’est arrivé un peu plus tôt pour moi. Et puis, je suis restée la même Julia. On m’a félicitée et puis on est passé à autre chose. La vie continue. Elles me voient comme une adversaire, sans regarder l’âge. Enfin, je pense car je ne suis pas dans leur tête. Je pense qu’il ira dans le salon de mes parents. Ma médaille, elle, est dans ma chambre.

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