L’équipe de Nice-Matin a relevé le défi du km hier…
Pas bégueule, j’ai rien dit. Deux heures après, on était tous inscrits. Même pas peur ? C’était novembre. C’était encore 2018. L’espoir inavouable que chacun, avec les excès des agapes de Noël, se dégonfle. Mais non.
Avec mon total look running flambant neuf, (déposé au pied de mon sapin évidemment), je m’entraîne vaguement… les trois dernières semaines. Préférant tout miser sur le jour J. Je ne reconnais pas le parcours. J’aime les surprises, la procrastination et me faire peur. Je vais être servie ! En pro des courses à pied, je découvre mon kit de coureuse (dossard n° 897) avec émerveillement. Et me colle l’adhésif de la consigne sur la cuisse. Quoi, pas réglementaire ? Pfff.
corps musclés aux taquets
Le départ. Jambes flageolantes. Soleil nargueur. Sourires plus ou moins confiants de mes collègues. Foule dense de 952 corps musclés aux taquets. Et moi. C’est parti! On attaque cette balade romantique dans le sable et le ciel azur. Je vole sur la Pantiero et le quai SaintPierre ! Mais le retour brutal sur la plage fait fondre mes mollets de quadra. La vue est somptueuse sur l’Esterel, mais je me prends les pieds dans une balise orange. Évite de peu la chute. Allez, on s’encourage, on ne lâche rien ! Direction la médiathèque de Noailles, traversée par cette horde de baskets et de visages empourprés. « C’est rigolo ! » lance une grande brune alerte. Nan, je trouve pas. La côte qui suit confère au supplice. Je marche. Souffle court. Bras en rythmique. Joues couleur tomate.
Aie, j’ai perdu le groupe ! À 20 mètres devant, les queues de cheval de mes deux copines jouent les inaccessibles mirages dans la grimpette atroce du Riou. Petites foulées minables. J’assume. Allez, j’avale raisins secs et chocolat au stand de ravitaillement, impasse des Cigales. Mauvais choix ? !
Ma croix… des Gardes