Nice-Matin (Cannes)

AS Monaco : toujours ça de pris

Dans le dur en fin de match, les Monégasque­s ramènent un bon point de Marseille (1-1) mais restent toujours 19es au classement

- Textes : A Marseille, Mathieu FAURE Photos : AFP

Monaco a mal débuté et mal fini son match mais ramène un bon point du Vélodrome (1-1) dans un match marqué par la colère du public marseillai­s avant, pendant et après le match envers la direction actuelle. Le forfait de dernière minute de Falcao a obligé Thierry Henry à changer ses plans et donc son animation offensive. Son 3-5-2 sans réel attaquant avec Rony Lopes et Golovin qui occupaient le front de l’attaque soutenus par Fabregas était une découverte que l’on ne voulait pas manquer. Mais face à une équipe en plein doute, qui baigne dans un climat hostile, on regrette que l’ASM ait commencé son match si petit bras. Si bas, aussi. Finalement, l’OM n’a jamais profité de la passivité de l’ASM et ce qui arrive souvent en football quand on s’arrête de jouer s’est produit. Monaco a remonté son bloc, pris confiance, pour finalement égaliser – après l’ouverture du score de Lopez (13’) – sans trop forcer par Tielemans sur une action où le Russe Golovin a enfin montré ce qu’il pouvait apporter (38’). Monaco est passé par tous les sentiments, la peur, le doute, la confiance, la maîtrise mais le bout du tunnel n’a jamais semblé aussi proche.

Fabregas, c’est déjà sexy

Un garçon comme Fabregas va faire du bien. Il fait déjà du bien. Techniquem­ent. Mentalemen­t aussi. Hier, Tielemans a joué de manière plus libérée, Golovin aussi. Est-ce un hasard ? Peut-être mais il fait bien les choses. En 90 minutes, l’Ibère s’est installé au coeur du jeu, aimantant tous les ballons, imprimant le rythme à sa mène. Sa passe, en une touche et à l’instinct, pour le Belge à la 90e aurait mérité un autre sort qu’une frappe à côté. Oui, Cesc Fabregas va transforme­r cette équipe. Et l’OM dans tout ça ? Timide. Une frappe de Payet repoussée par Benaglio (63’), un but refusé à Thauvin – via l’assistance vidéo – après une semelle d’Ocampos sur Benaglio (70’), un coup franc de Thauvin repoussé par le portier suisse (79’) et une tête du champion du monde au-dessus en fin de match. C’est peu et cela résume assez bien ce match étrange entre deux équipes malades – avec maux et symptômes différents – dont la bizarrerie a été parfaiteme­nt résumée par le but annulé de Thauvin.

Le poteau de Golovin…

Hier, chaque équipe s’est arrêtée de jouer au moment où elle tenait l’autre à sa botte. Drôle de concept. Le poteau extérieur touché par Golovin à la sortie d’un contre lumineux de Rony Lopes et Ballo-Touré (51’) est un vrai regret et sans doute le tournant car l’OM ne semblait plus y être. Mais rien n’était rationnel, hier. Une ambiance surréalist­e car les joueurs de l’OM se sont fait copieuseme­nt siffler – banderoles et tifos à l’appui – par les deux virages du Vélodrome. Monaco aurait pu revenir avec une nouvelle défaite dans la besace mais avec un peu plus de déterminat­ion une victoire n’était pas hors de portée non plus, loin de là. Reste qu’en l’absence de Falcao – malade hier – Monaco est en mal de buteur. L’arrivée prochaine de Michy Batshuayi mais aussi les retours en forme de Rony Lopes, Golovin et l’intégratio­n de Fabregas vont donner un nouveau visage à cette équipe qui, après les résultats du week-end, est toujours 19e du championna­t.

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Ocampos - Naldo : âpre duel.

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