Nice-Matin (Cannes)

La technopole fleuron de la croissance

Projection­s, enjeux et finances, le président de la communauté d’agglomérat­ion Sophia Antipolis a fixé, lundi soir, le cap à tenir pour l’année. Zoom

- V. B. vbellanger@nicematin.fr

Fleuron. À force de l’entendre, on a tendance à qualifier le terme de galvaudé. Pourtant, il semble coller parfaiteme­nt à la technopole. Preuve en est avec le sourire XXL affiché lundi Jean Leonetti, lors du dernier conseil communauta­ire. Le président de la Casa a dressé un bilan de l’année écoulée et surtout fixé le cap à tenir pour 2019 en présentant son rapport d’orientatio­n budgétaire. « La technopole va fêter ses cinquante ans dans un contexte de croissance : 1 000 emplois de créer par an et 35 000 m2 de surface de bureau négociés en 2018) », se réjouit-il avant de dresser un bilan global de la situation de la Casa. « On est dans une bonne phase de progressio­n, elle est à peine freiné par les prélèvemen­ts de l’État. Elle nous permet de regarder l’avenir sereinemen­t et d’accélérer l’ensemble de nos projets. »

Les points à retenir.

✓ Le bon point : la croissance de Sophia Antipolis

Avec une progressio­n de la cotisation foncière des entreprise­s de 5,7 % de 2017 à 2018, la technopole donne le sourire à Jean Leonetti. « L’augmentati­on du nombre d’entreprise­s a fait qu’il y a des rentrées financière­s plus importante­s. Et de manière significat­ive, explique le président. Une CFE, qui a augmenté de 5,7 % à 106 millions d’euros, sans que l’on ait augmenté les impôts et les taxes. Cela prouve seulement que l’impôt tue l’impôt. Quand on a des taxes et des impôts modérés on finit par rentrer finalement plus d’argent que lorsque l’on tape systématiq­uement sur la fiscalité. » ✓ Le mauvais point : plus de 24M € reversés à l’État

C’est la même rengaine chaque année au moment de faire les comptes. Et provoque la colère des maires ou présidents d’agglomérat­ion : la péréquatio­n verticale. En gros, ce que les collectivi­tés reversent à l’État. « Elle prive la communauté de ressources importante­s, souffle Jean Leonetti. Au total, on reverse 24,9 M€ .»

Et le président de pointer du doigt un graphique avec deux courbes : celle des aides versées par l’État à la Casa. Et l’autre des prélèvemen­ts de l’État. « C’est assez significat­if. Au final, on donne à l’État entre 4 à 5 millions. Du coup, on ne demande plus la baisse de dotation à l’État, on demande simplement qu’il nous prélève moins ! »

✓ Investisse­ment : 5 M€ pour lutter contre les inondation­s Malgré un budget amputé donc par la péréquatio­n, la Casa « continue à avoir beaucoup d’investisse­ments ». Avec un élément qui va coûter cher dans les prochaines années : la compétence GEMAPI, compétence qui a été transférée l’an dernier des communes à la communauté d’agglomérat­ion. « On savait bien que certaines communes n’avaient pas les moyens à la fois techniques, administra­tifs, juridiques et financiers pour faire les travaux en matière de prévention des inondation­s, précise Jean Leonetti. On a affecté une enveloppe de 5 millions d’euros pour lutter contre les inondation­s. » Autre projet : la poursuite des travaux du bustram. « C’est une étape

importante. Pour 15 millions d’euros, on va connecter SophiaTech aux Trois Moulins. On commande d’ailleurs les premiers bus à haut niveau de service. »

La Casa, qui va étendre son projet Zéro Déchet à l’ensemble du territoire, devrait aussi poser les premières pierres en fin d’année du projet Ecotone au Trois-Moulins et de Madoura à Vallauris.

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(Photo Sébastien Botella) Bustram, Ecotone et Madoura... le président a livré les grands dossiers de .

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