Nice-Matin (Cannes)

Cordinier : “J’ai envie de leur dire qu’il faut y croire”

Même si la mission maintien des Sharks d’Antibes semble très mal embarquée, Isaia Cordinier incite les supporters à rester derrière une équipe qui “ne lâchera rien”. Pas sûr que ça suffira...

- PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIEN SEILLER sports-antibes@nicematin.fr

Il fait partie des anciens de la maison. Et peu importe son âge. Mais pour son retour à Antibes en début de saison après une année passée à soigner ses genoux, Isaia Cordinier (1,96 m, 22 ans) aurait forcément aimé évoluer dans un climat plus serein. Après vingt journées, son équipe ne compte que quatre victoires au compteur et pointe au dernier rang du classement. À 14 journées de la fin, la formation antiboise est en fâcheuse posture et son maintien en Jeep Élite semble de plus en plus lointain. Même s’il apparaît marqué par la situation, Cordinier veut croire en un redresseme­nt des Sharks pour inverser la situation d’ici le mois de mai. Le temps presse.

Votre coéquipier Max Kouguère a souligné le manque d’intensité en défense face à Châlons-Reims (-). Comment l’expliquez-vous ?

C’est un peu compliqué, on a manqué de constance. On leur a laissé parfois un peu de liberté. On a été capables de faire de très bonnes choses mais on n’a pas su maintenir le niveau et c’est ça qui nous a coûté le match. Il faut qu’on soit un peu plus constant sur la durée d’un match et qu’on arrive à avoir une solidité défensive.

Défendre est principale­ment une question d’envie…

On a l’envie mais de temps en temps on manque de précision sur les détails.

La situation se complique !

On ne va rien lâcher, il n’y a plus de calculs à faire. Il faut gagner le plus de matchs possible et c’est tout.

Pourquoi n’arrivez-vous pas à enchaîner les victoires ?

Je ne sais pas. Peut-être qu’il y a ce manque de confiance en nous qui entre en compte. Au bout d’un moment les défaites pèsent mais on travaille à l’entraîneme­nt pour construire cette confiance. Il faut qu’on soit conscient qu’on est capables de faire de belles choses et qu’on n’a pas le droit de baisser de pied à ce point.

Les nouveaux joueurs n’ont pas réellement permis de décoller !

[Il réfléchit] Je ne suis pas là pour juger les performanc­es des joueurs, je trouve qu’on essaie de continuer à faire le boulot en équipe. C’est vrai qu’on loupe des matchs qu’on devrait prendre. C’est ça le plus frustrant. On sait qu’on est capables de faire des bonnes choses mais on laisse échapper quelques matchs importants pour je ne sais quelles raisons. Je trouve que l’équipe est équilibrée, on a assez de qualité pour remporter les matchs mais il faut y aller maintenant.

Quel est le discours du coach ?

Continuer à travailler, tout donner pour sauver le club et rendre les gens fiers de notre équipe.

Il soulignait récemment le besoin de voir les leaders se montrer…

Au vu de la position où on est au moment où l’on parle tout le monde doit élever son niveau de jeu. Il faut pas mal de communicat­ion entre les joueurs, je pense qu’on se dit les choses. On sait où on doit aller mais il faut le faire sur le terrain.

Comprenez-vous l’agacement des supporters antibois ?

À partir du moment où tu perds tu ne peux pas t’attendre à… [Il marque une pause]. On aimerait avoir un peu plus de soutien pour se battre mais les supporters viennent quand même, la salle n’est pas vide. On doit se battre pour ceux qui viennent. Si on gagne les gens reviendron­t.

Que pouvez-vous leur dire ?

Qu’il faut y croire. Nous, on se bat et on y croit fort. Il faut qu’ils sachent qu’on ne lâchera rien. Notre objectif, c’est de maintenir ce club en Jeep

‘‘ Élite. On ne joue pas pour descendre, on se bat et on se battra.

Vous vivez la période la plus difficile de votre carrière ?

Oui, clairement. Je suis seulement au début de ma carrière mais c’est la situation la plus difficile dans laquelle j’ai été. Mais on reste mobilisés, on s’entraide pour passer outre. C’est le plus dur, sortir de cette spirale.

Vous auriez sûrement aimé reprendre le basket dans un autre contexte…

Je ne pensais pas qu’on serait si bas mais pour l’instant j’essaie surtout de voir comment je peux aider l’équipe plutôt que de penser à ma situation. Le club était dans l’obligation de victoire donc je devais être performant.

Comment jugez-vous votre niveau de jeu actuel () ?

Je pense que je suis monté en puissance un peu avant la trêve de Noël et depuis je manque de constance. Il faut que je retrouve de la régularité.

Faire une saison blanche était le bon choix ?

Oui, absolument. Je suis vraiment très satisfait des résultats. Je n’ai aucun regret, ça a confirmé mon choix. Vous jouez sans douleur ?

Une fois que je suis bien chaud je ne sens plus rien.

‘‘

On se dit les choses ”

Votre rêve de NBA s’est éloigné ?

Tout ce que j’entreprend­s dans ma carrière c’est pour ça. C’est toujours l’objectif même si à court terme l’objectif c’est de sauver le club en étant performant.

On s’aperçoit avec Timothé Cabarrot que ce n’est pas facile de s’y installer () !

Une fois qu’on y est le plus dur c’est d’y rester. Mais je suis très content pour lui, il retrouve un peu de temps de jeu dans sa nouvelle équipe. Maintenant ce sera à lui de saisir les opportunit­és.

Je manque de constance”

 ?? (Photo Sébastien Botella) ??
(Photo Sébastien Botella)

Newspapers in French

Newspapers from France