Isola : la grève n’aura pas lieu
Soulagement général, à Isola 2000. Depuis une semaine, un mouvement social sans précédent menaçait la station, au coeur des vacances scolaires : le syndicat Force ouvrière de la société d’économie mixte (SEM) des cimes du Mercantour, avait posé un préavis de grève, prévu pour dimanche. Il doit être officiellement levé aujourd’hui.
Hier, direction et représentants du personnel ont trouvé un accord, validé à l’unanimité dans l’après-midi en assemblée générale.
« Prendre personne en otage »
Les négociations portaient sur les revalorisations salariales et les conditions d’hébergement. Concrètement, les salariés ont obtenu une augmentation de leur taux horaire de 2,2 % à compter du 1er février, le versement d’une prime exceptionnelle (dispositif mis en place par Emmanuel Macron en décembre) à hauteur de 250 euros pour les salariés de plus de deux mois d’ancienneté et 125 euros pour les autres. Niveau hébergement, l’accord prévoit une suspension des participations aux loyers des logements fournis et une hausse de la prime logement pour ceux qui s’hébergent par leurs propres moyens.
Les accords d’entreprise concernant les heures supplémentaires doivent également être revus. Hier soir, à la sortie des négociations, direction et représentants se disaient « satisfaits ».
« La direction a pris au sérieux nos revendications, a convenu Joseph Derognard, délégué syndical Force Ouvrière. À l’unanimité on a levé le préavis. On ne voulait prendre personne en otage ». Denis Bastanti, président du conseil d’administration de la SEM, se réjouissait de négociations « sereines ». Et se montrait surtout « soulagé que « l’harmonie soit revenue sur la station » : « Bon, on avait prévu un service minimum. Mais c’est toujours troublant d’être confronté ce genre de situation, on n’a pas l’habitude. »
Les visiteurs peuvent donc envisager sereinement leur séjour dans la station azuréenne.