Nice-Matin (Cannes)

« Hâte de reprendre »

Philippe Gilbert sera au départ du Tour de La Provence demain. A 36 ans, le Belge domicilié en Principaut­é a toujours de l’envie et des objectifs. Cette saison, il vise une grande classique

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN LARONCHE

C’est aux Saintes-Maries-dela-Mer, demain pour le chrono du Tour de La Provence, que Philippe Gilbert a choisi de lancer sa saison. Sa dixseptièm­e chez les profession­nels. A 36 ans et malgré un palmarès XXL, celui qui vit en Principaut­é depuis plus de dix ans garde le même appétit avant d’accrocher un nouveau dossard. « Mes ambitions sont intactes », prévenait-il lors de la présentati­on de son équipe (Deceuninck-Quick-Step). Il y a fort à parier que le Belge va encore garnir un peu plus son CV cette saison.

Comment abordez-vous cette saison?

Du mieux possible. J’aime toujours autant rouler, c’est ma passion. J’ai fait beaucoup de stages, donc du travail de qualité, en côtoyant les autres coureurs, mais là j’ai vraiment hâte de reprendre.

Pourquoi avoir choisi le Tour de La Provence pour reprendre. Avec quelles ambitions vous présentez-vous ?

En novembre, quand l’équipe a dévoilé son calendrier, j’ai vu qu’elle participai­t à la course, je me suis dit que ce serait sympa de reprendre là-bas. Ce sera une première pour moi. J’aurais pu démarrer en Argentine ou en Australie, mais j’ai préféré faire des stages. C’est sûr que ma forme est intéressan­te, mais je viens surtout pour retrouver le rythme et me tester. Mes grands objectifs auront lieu plus tard.

Votre saison sera articulée pour être à votre pic de forme pour les classiques ?

Oui comme d’habitude. J’espère être en forme sur Paris-Nice ( l’évacuer et signer un retour gagnant ?

J’ai beaucoup travaillé pour revenir, avec le kiné, mon entraîneur, j’ai fait du travail de fitness en salle… C’est vrai que je suis revenu assez vite et ça s’est bien passé. Mais cet hiver, j’ai encore bien bossé pour retrouver mon niveau. Aujourd’hui, je n’ai plus de séquelles. C’est de l’histoire ancienne, c’est oublié.

Et psychologi­quement, ça ne laisse pas de trace ?

Au début, quand je me retrouvais dans des descentes similaires, à - km/h, j’avais envie de freiner, alors que ça passait sans le faire. Je repensais à ma chute, j’avais de l’appréhensi­on. J’arrivais à suivre quand même, mais habituelle­ment c’était plutôt moi qui me trouvais en tête, ou dans les trois premières positions dans les descentes.

Qu’avez-vous pensé quand vous avez revu les images de votre chute à la télé ?

Que c’était un beau choc (rires). Chaque année, il y a des chutes de ce genre. La grande différence, c’est que c’était à l’avant de la course, que la caméra était juste derrière moi, en direct sur le Tour de France. On m’en parle beaucoup pour ça, mais j’ai déjà vu des chutes plus graves que celle-ci et on n’en parle pas autant.

Vous aviez déjà vécu pareille chute ?

Non.

Une saison réussie, ce serait quoi pour vous ?

Remporter une grande classique. C’est mon but chaque année et j’y arrive souvent. Ça n’a pas été le cas l’année dernière, mais j’étais quand même présent et j’ai fini sur le podium (e du Tour des Flandres).

Laquelle placez-vous tout en haut de vos priorités ?

Je ne fais pas de différence, je ne vais pas faire la fine bouche. (*) Dans la descente du Portet-d’Aspet, où il est passé par-dessus le parapet. Victime d’une fracture de la rotule du genou gauche, il avait quand même fini l’étape à 31’11’’ d’Alaphilipp­e. Pour sa reprise le 23 septembre, il s’imposait au GP d’Isbergues.

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(Photo AFP)

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