Nice-Matin (Cannes)

Chemin Durbec : des riverains contre un projet immobilier

- JEAN-MICHEL POUPART

Le 4 décembre dernier, l’associatio­n de PROTection du quartier de l’IBAC déposait un recours gracieux auprès de la commune, accompagné d’une pétition regroupant plusieurs centaines de signatures, contre le permis de construire d’un lotissemen­t accepté le 9 octobre par la commune. Selon la législatio­n, la commune a un délai de deux mois pour répondre à ce recours. Comme elle n’a pas répondu, l’associatio­n a un nouveau délai de deux mois pour poursuivre son action devant le tribunal administra­tif. Le délai court donc jusqu’à demain.

« Il n’est pas dans nos habitudes de répondre à un recours gracieux car les permis ont été travaillés et étudiés en amont. En l’espèce, les récriminat­ions portent plus sur l’aspect architectu­ral qui est contempora­in et qui se marient parfaiteme­nt avec le paysage environnan­t », précise Guilaine Debras, la maire.

« Il y avait déjà eu un projet sur ce même terrain sous la précédente municipali­té qui avait été refusé par le Départemen­t à cause des sorties des véhicules sur la route départemen­tale », expliquent les protagonis­tes de l’associatio­n réunies autour de sa présidente Eliane Salomone.

Le projet en cause est un ensemble de trois bâtiments, à deux étages. « Cela va engendrer une centaine de véhicules au minimum sur la voie et sur le chemin Durbec il n’y a toujours pas de trottoirs pour permettre aux gens d’aller à pied au village sachant qu’en plus, il y a le projet Saint-Eloi qui se profile à l’horizon. On n’est pas contre un projet mais on veut que ce soit harmonieux, et le projet qu’on nous a présenté fait penser à un blockhaus, ce n’est pas l’image qu’on veut donner de la commune. »

Le promoteur, Cogedim, a rencontré plusieurs fois les riverains et donné toutes les explicatio­ns. « À chaque fois qu’on nous les a demandées. Le projet est moins haut que le précédent, on respecte parfaiteme­nt le plan local d’urbanisme et nous avons prévu un bassin de rétention des eaux étudié par un cabinet spécialisé », précise Marc Raspor, le directeur régional de Cogedim Méditerran­ée.

Que va faire l’associatio­n ? Abandonner ou aller devant le TA ? On connaîtra sa décision au plus tard demain. Du côté du promoteur, on espère démarrer la commercial­isation du programme au plus vite et les travaux avant la fin de l’année...

 ?? (Photo J.-M. P.) ??
(Photo J.-M. P.)

Newspapers in French

Newspapers from France