Nice-Matin (Cannes)

« Roméo et Juliette dans l’Algérie des années  »

Le comédien Régis Vallée présente La main de Leïla, une pièce dont il a réalisé la mise en scène et qui sera jouée demain, jeudi 4 avril à 20 h, au Théâtre de Grasse

- PROPOS RECUEILLIS PAR CLAIRE CAMARASA ccamarasa@nicematin.fr

Pour sa première mise en scène, Régis Vallée, acteur fétiche d’Alexis Michalik, présente La main de Leïla, une pièce qui a d’ailleurs eu deux nomination­s aux Molières, l’an dernier. Coécrite par Aïda Asgharzade­h et Kamel Isker, la pièce sera jouée jeudi 4 avril, à 20 h, au Théâtre de Grasse.

Comment décririez-vous la pièce ?

C’est une sorte de Roméo et Juliette mais dans l’Algérie des années . Samir est un jeune orphelin débrouilla­rd et Leïla est la fille d’un colonel du FLN. L’histoire se passe dans un village inventé, Sidi Fares. Sur scène, les trois comédiens incarnent quinze personnage­s. C’est une pièce très cinématogr­aphique.

C’est aussi une pièce qui revient sur l’histoire algérienne.

Sous couvert d’une histoire fictive, nous de la nuit. Les deux amants se quittent d’ailleurs au petit matin, au premier appel de la prière.

Cela fait déjà deux ans que la pièce tourne. Comment ça se passe ?

La main de Leïla aété jouée pour la première fois au théâtre des Béliers, à Avignon, en . Depuis, il y a eu plus de  représenta­tions. Nous avons essayé de faire un décor de bout de ficelles que l’on peut transporte­r partout. C’est plein d’inventions. Nous avons joué au Liban, à la Réunion, à San Francisco... La pièce voyage beaucoup.

La mise en scène est une première pour vous.

Je suis comédien de formation. J’ai fait partie des premiers spectacles d’Alexis Michalik. J’ai notamment participé à la création du Porteur d’histoires, qui est joué depuis . Il y a déjà eu plus de   représenta­tions. J’ai aussi participé à la création d’Edmond, au Palais royal.

À qui est destiné ce spectacle ?

On arrive à relier toutes les génération­s. On espérait qu’il se passe de jolies choses avec La main de Leïla et cela va au-delà. C’est le théâtre que j’aime défendre, avec plein de niveaux de lectures. On y retrouve l’histoire de l’Algérie mais aussi les codes du théâtre. C’est une belle histoire et une belle aventure. Le spectacle a déjà été joué près de  fois et il continue à se nourrir, contrairem­ent à un film qui reste figé.

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(Photo lisalesour­d)

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