Nice-Matin (Cannes)

Me Romain Callen : « Les innocents, ça existe »

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« Condamner, c’est ne pas avoir l’ombre d’un doute et vous n’avez pas l’ombre d’une certitude », Me Flora Gavuzzo a plaidé hier aux intérêts de Michel Ristic, l’un des trois « seconds couteaux » du dossier, selon l’expression de l’accusation qui a requis une peine de six années de prison. L’avocate du barreau d’Aix et son fameux confrère Me Philippe Dehapiot (Paris) ont réclamé un acquitteme­nt pour leur discret client, soupçonné d’avoir participé à la prise en charge des valises suspectes déposées à l’aéroport tropézien (lire nos repères ci-contre). Sauf que ni le personnel de l’aéroport, ni celui de l’hôtel La Farandole à Sanary (où les protagonis­tes ont séjourné) ne l’ont reconnu.

Me Romain Callen, défenseur d’Henri Bartolo, a lui aussi demandé à la cour « de rendre son innocence à cet homme. » L’accusé toulonnais, présenté comme « la neuvième roue du carrosse » (en référence au nombre d’accusés) par l’avocat général, avait confié la somme de 100 000 euros à son ami d’enfance Frank Colin, alors que celui-ci participai­t à l’organisati­on des vols suspects. Deux à trois ans de prison ont été requis.

Si Henri Bartolo a reconnu avoir sollicité Frank Colin pour solder un compte en Suisse caché au fisc (il est renvoyé devant un tribunal correction­nel pour ces faits), il conteste avoir eu vent du projet de son coaccusé. Son avocat a dressé le portrait d’un homme « travailleu­r »,« très économe » et a situé son comporteme­nt « au-delà de la limite de la naïveté ».« Les innocents, ça existe… »

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(Photo D.L.) Me Romain Callen, avocat d’Henri Bartolo.

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