Mladen Kasic s’éclipse
Le technicien croate a signé à Sète en vue du prochain exercice, après dix-neuf saisons passées sur le banc niçois (1996-2007 puis 2011-2019). Son compatriote, Ratko Peris, va lui succéder
Mladen Kasic va quitter le Nice VB au terme de son contrat et de la saison en cours. Ecrire cette phrase est étrange, tant l’entraîneur croate a marqué de son empreinte le club azuréen, durant ses deux périodes d’activité à Palmeira (1996-2007 puis 2011-2019), entrecoupées d’un crochet par les féminines du Cannet (20072011). A 60 ans, l’ex-passeur international, qui a notamment fait remonter le NVB dans l’élite en 2016, s’est engagé il y a quelques semaines avec Sète (Ligue A).
« Découvrir une autre équipe, c’est positif »
« J’ai signé pour deux saisons, a confié le natif de Sisak hier, avant de livrer les raisons de ce départ. Après quasiment vingt saisons au club, je pense qu’il n’est pas une mauvaise chose d’aller voir ailleurs. J’ai fait le tour. J’avais déjà eu des propositions par le passé, notamment une ou deux de la part de Sète où je connais bien les dirigeants, mais j’étais resté sur la Côte pour mes enfants et ma famille. Désormais, mes enfants sont grands et découvrir une autre équipe c’est positif pour terminer ma carrière. J’avais songé à arrêter l’année dernière (avant qu’il ne prolonge d’une saison, ndlr), mais tenter de faire quelque chose avec le 5e budget de Ligue A, 12e cette saison, c’est un petit défi. Que vais-je retenir de Nice ? Pour l’instant, je ne suis pas dans la nostalgie, je reste focalisé sur les play-offs que nous allons jouer. »
Peris s’engage une saison
Pour prendre la succession de Kasic, le président azuréen, Alain Griguer, a opté pour Ratko Peris. L’ancien recéptionneur/attaquant international (53 capes), né en Croatie, a paraphé un contrat d’une saison (plus une en option).
Il connaît bien la France où il a évolué comme joueur entre 1998 et 2008 (Rennes, Ajaccio, Narbonne Martigues) puis de 2009 à 2010 (Cambrai).
Une dernière pige dans le Nord où il a lancé sa carrière de coach en cours de saison 2009-2010. Il débarque de Menen (D1 belge), qu’il entraîne depuis 2016 et qu’il a toujours amené en play-offs.
Hier, Alain Griguer a accepté d’évoquer l’avenir, bien que son équipe s’apprête à disputer les quarts dans quelques jours.
Griguer : « Ratko est le compromis parfait »
« Je suis allé chercher Ratko parce qu’on m’a dit qu’il avait envie de revenir en France. Il a coaché Alès (Ligue B, 2014-2016) oùila travaillé avec le président Amsellem que j’appréciais beaucoup. Et s’il a travaillé avec Ghislain aussi longtemps, c’est que c’est un mec bien. J’aime aussi la rigueur des coachs de l’Est. J’aurais pu prendre un entraîneur plus expérimenté, mais j’avais envie d’une personne plus jeune (43 ans) pour redynamiser le club. J’étais également sur la piste d’un Français mais je lui ai imposé des délais trop courts pour qu’il puisse me répondre. Ratko était donc le compromis parfait. Il a joué l’’Europe (Coupe CEV, Challenge Cup) ces trois dernières saisons et il arrive avec une expérience.»
Dès lors, que peut apporter l’enfant de Zagreb à l’actuel 5e de Ligue A ?
« C’est un passionné. Il vit pour le volley, détaille Eldin Demirovic, ex du NVB (20112013) qui évolue sous ses ordres cette saison. Il réalise des séances vidéo poussées. C’est un très grand tacticien qui aime s’adapter à ses adversaires. Il donne beaucoup de conseils pour aider ses joueurs dont il est très proche. Il tire le maximum de son effectif dans tous les secteurs. Il fait confiance à tout son groupe et n’hésite pas à rafraîchir avec des jeunes quand ça tourne moins bien. Par rapport à Mladen, il est moins ‘‘brute’’, même si les styles sont similaires. »