Nice-Matin (Cannes)

La leçon d’économie de Jacques Pouplot

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Le maire de La Roquette-surSiagne, Jacques Pouplot, habitué de notre rubrique, nous parle d’un sujet d’actualité : le Grand débat. Et nous suggère cette réflexion qui a du sens... « Clemenceau disait “Quand on veut enterrer un problème, on crée une commission”. Notre Président applique ce précepte à la puissance , pour essayer de mettre fin aux “samedis jaunes” par une concertati­on tous azimuts, de laquelle il ne peut sortir qu’un inventaire de propositio­ns hétéroclit­es. Avant la Révolution, une princesse ne conseillai­t-elle pas aux paysans qui manquaient de pain, de manger de la brioche ?

« Pas besoin de sortir de l’ENA pour comprendre que la révolte populaire est partie d’une overdose de taxes, constate l’élu. Et si l’État taxe tout ce qui bouge, c’est parce qu’il ne maîtrise pas ses dépenses. Donc, plutôt que de réfléchir sur comment baisser la dépense publique, il nous enfume avec le Grand débat – trois contributi­ons dans l’urne de La Roquette –, dans lequel on parle de tout, sauf de l’essentiel : baisser les dépenses. Or, pour baisser la dépense publique, il n’existe qu’une méthode : faire des économies. En mettant un terme à la vie de palais, aux laquais en livrée, aux privilèges, aux avantages des anciens Présidents, des anciens Premiers ministres, aux comités Théodule où on recase les battus aux élections, aux “emplois fictifs” (exemple, Mme Royal payée   € par mois pour contempler

la fonte des pôles), aux  conseiller­s de l’Élysée, aux  de Matignon, aux  hauts fonctionna­ires de Bercy qui gagnent plus de   € par an, aux  préfets “hors cadre”. Et plus généraleme­nt en réduisant le nombre de fonctionna­ires par une rationalis­ation des services…

« Sans compter la lutte contre les fraudes diverses : l’évasion fiscale estimée à  milliards d’euros, la fraude sociale estimée à  milliards d’euros ( M € rien que pour la fraude sur les fausses déclaratio­ns de personnes nées à l’étranger)… Bref, des pistes d’économies existent, mais demandent du courage politique. « Les maires le font bien dans les communes. À la Roquette, nous avons baissé les effectifs de  % en  ans. Si l’État en faisait autant, il y aurait   fonctionna­ires de moins et le budget serait à l’équilibre, ce qui devrait être inscrit dans la Constituti­on. Donc, pas de Grand débat, pas de blabla, mais des décisions énergiques et courageuse­s ! »

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