Nice-Matin (Cannes)

Clé du succès

- ALICE ROUSSELOT

Comment le marché d’une « petite » ville de   habitants a-t-il pu l’emporter face à des mastodonte­s tels que le marché (niçois) de la Libération ? Peut-être bien parce que tout le monde s’est investi de la même mission : valoriser ce pan de patrimoine à son échelle. On citera ainsi le maire, qui n’a pas hésité à aller tracter un samedi matin – donnant à l’opération de l’écho, en même temps qu’un petit côté politique. Le chef triplement étoilé Mauro Colagreco, aussi, pas franchemen­t gêné à l’idée d’être tacitement parrain de la mobilisati­on. Et les internaute­s, évidemment. Nombreux à partager sur Facebook les posts invitant à voter, même quand la Cité des citrons paraissait déjà bien en tête. Comme pour prouver que même à l’extrême est, Menton reste un bijou français.

en étoffe. « Avant, il y avait trois à quatre rangées de paysans. Ils ne venaient pas en voiture, mais en charrette ! » se souvient-elle.

« Moi, j’ai clairement voté pour le monument, embraie Christiane, l’emblématiq­ue fleuriste. Quand je suis arrivée il y a vingt ans, je pensais que c’était un hangar, ou une gare ! » Mais de son point de vue, le principal charme d’un marché reste le contact humain. « Les gens qui viennent me voir ne le font pas toujours pour acheter des fleurs, on parle le plus souvent de tout et de rien. » Car les marchés sont restés, à l’instar des bistrots, d’essentiels lieux de sociabilit­é.

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