Yannick Jadot, député européen sortant et tête de liste d’EELV pour le scrutin du mai. (Photo IP)
toutes les avancées sur la santé, l’environnement et les libertés. Celui qui mettra un bulletin En marche aura un groupe libéral qui soutiendra les accords de libre-échange et ne soutiendra pas les combats écologiques. Celui, enfin, qui mettra un bulletin socialiste aura un député qui rejoindra le groupe socialiste, lequel s’est choisi au niveau européen un chef de file qui valide le glyphosate, le dumping fiscal et les accords de libre-échange. Nous avons choisi la clarté sur une seule ligne : sauver et changer l’Europe, au service du climat, de la biodiversité et de la solidarité.
Comme vous, malgré tout, Nathalie Loiseau propose de créer une banque européenne du climat, pour investir dans les énergies renouvelables et l’isolation des logements…
Sauf que Nathalie Loiseau vient de quitter un gouvernement qui a renoncé sur le climat, sur les énergies renouvelables et sur les pesticides. Vanter une ambition européenne que l’on n’a pas eu le courage de mettre en oeuvre au plan national, cela s’appelle au mieux de la com ou du greenwashing, au pire de la tartufferie.
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Un agriculteur se suicide tous les deux jours”
Vous préconisez une agriculture % bio. A quelle échéance et selon quel processus ?
D’ici à quinze ans. La Politique agricole commune représente neuf milliards d’euros d’argent public européen pour la France tous les ans. En a-t-on pour notre argent quand les insectes et les oiseaux disparaissent, quand les sols perdent leur fertilité, quand un agriculteur se suicide tous les deux jours et qu’un tiers des paysans vit avec moins de euros par mois ? Nous voulons donc que cet argent-là soutienne tous ceux qui ont choisi ou vont choisir de sortir des pesticides. Parce que c’est là qu’il y a de la valeur