Les Bleues gardent la tête
Longtemps accrochées par le Nigeria hier soir à Rennes, les Bleues ont gagné (1-0) et assuré la première place de leur groupe. Elles peuvent se tourner vers leur huitième, dimanche au Havre
Le public français va finir par détester le troisième match de poule en Coupe du monde. Il y a un an, les Bleus de Deschamps avaient livré une purge monumentale face au Danemark (0-0) à Moscou, pour clôturer la phase de groupes. Hier soir, dans un énième stade à guichets fermés, les joueuses de Corinne Diacre n’ont pas été aussi insipides que leurs homologues masculins, mais elles ont connu les mêmes difficultés à emballer la rencontre face aux championnes d’Afrique, surtout en première période. Comment pouvait-il en être autrement quand un nul faisait le bonheur des deux équipes. Avec sept points, la France conservait la tête du groupe. Avec quatre unités, le Nigeria s’assurait de figurer en huitièmes, avec une
place parmi les quatre meilleurs troisièmes des six groupes de ce Mondial.
Asseyi marque des points
Il y a donc eu plus ou moins consciemment des calculs. Corinne Diacre avait opéré quatre changements par rapport au onze de départ aligné mercredi dernier à Nice contre la Norvège (2-1). Bilbault, Périsset, Cascarino et Asseyi ont donc pris place sur le pré d’entrée, avec l’objectif annoncé de décrocher une troisième victoire en trois matchs. Ce que les Tricolores n’avaient jamais réussi dans leurs trois premières Coupes du monde. Ces filles avaient l’opportunité de se signaler et gagner du temps de jeu en vue du huitième de finale, dimanche au Havre (21h). A ce petit jeu, Asseyi a tiré son épingle du jeu. La Bordelaise a récupéré énormément de ballons. Elle a, aussi, su se montrer à son avantage côté gauche comme côté droit (quand Le Sommer est entrée) et obtenu le penalty transformé en deux temps par Wendie Renard (79’) *. Elle a amené ce brin de folie qu’il manque encore parfois à ces Bleues qui se compliquent souvent la vie. Un péché mignon à corriger, dimanche au Havre, pour se hisser en quart de finale. * Si Renard a pu retirer son penalty, après une première tentative expédiée sur le montant, c’est parce que la gardienne nigériane n’avait pas au moins un pied sur sa ligne de but au moment où la Martiniquaise a frappé le ballon. Une nouvelle règle de la FIFA, entrée en vigeur le 1er juin, n’oblige plus les portiers à avoir leurs deux pieds sur la ligne, mais ils doivent cependant en conserver au moins un.