La famille Cavanna, solidement enracinée dans le Val des Fées
Si la communauté du quartier du Val des Fées s’est progressivement agrandie et diversifiée, une famille en particulier y a posé ses valises, il y a soixante-six ans : la famille Cavanna. Son patriarche, Michel, 76 ans, s’est installé dans le quartier avec ses parents en 1953. Il avait alors dix ans et se souvient avec émotion de sa vie d’enfant. « Le Val des Fées c’était une petite forêt, on allait jouer et s’amuser, à l’époque », raconte-t-il. Et en effet, à l’époque, champs, fermes et fleurs composaient en majorité l’endroit. « C’était une autre odeur que celle qu’on a là », plaisante Michel, qui se souvient qu’à l’époque, roses, jasmins et tubéreuses étaient régulièrement récoltés et envoyées à Grasse. Selon lui, le principal problème aujourd’hui reste le bruit, couplé à la pollution, tous deux liés à une soudaine et forte concentration de la population dans le quartier. « Le problème c’est la modernisation », déploret-il.
Pourtant, en dépit de ces inconvénients, pas question de partir. La famille Cavanna n’a jamais quitté le Val des Fées et y a monté son entreprise d’étanchéité, gérée de père en fils. À ce sujet, Michel sourit : « Onvitenfamille ici, un peu à l’ancienne, un peu à l’italienne. J’ai passé ma vie ici, j’y reste par attachement. »
Même si le quartier a manifestement perdu son charme d’autrefois, Michel Cavanna reconnaît qu’il présente quand même certains avantages non négligeables, comme les nombreux commerces de proximité : « On a quand même à peu près tout sur place, tout ce qu’il faut comme commerces. Le médecin, la boulangerie, le supermarché… On peut aller à pied faire ses courses, sans devoir utiliser la voiture en permanence. »
Très attaché à ce quartier qui l’a vu grandir, Michel y garde essentiellement de bons souvenirs. « Avant, on connaissait tout le monde, il y avait des petites maisons, une ferme, un petit café, au bout, où j’ai pris ma première grenadine avec mon grandpère, quand j’étais petit », se souvient-il. Quelques anecdotes, qu’il partage encore aujourd’hui avec émotion.