Nice-Matin (Cannes)

Plages privées naturelles : au moins sept maintenues

Jean Leonetti l’a annoncé lors de l’assemblée générale de l’Umih : au terme de la délégation de service public concernant ce secteur de Juan, en 2020, c’est lui qui sera le décisionna­ire

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie d’Antibes-Juan-les-Pins (Umih) a tenu son assemblée générale, hier, au sein de l’AC Hôtel Ambassadeu­r de Juan. Outre le sujet sensible des emplois courts (lire par ailleurs), jugé par beaucoup comme indispensa­ble aux profession­s hôtelières, c’est comme prévu le sujet des plages privées qui était au coeur de l’assemblée. Et plus particuliè­rement celui de la délégation de service publique (DSP) qui doit concerner, en 2020, les plages naturelles.

« Ça me cause du chagrin »

« Nous avons cent soixante plages privées sur le littoral azuréen, dont trente-sept sur notre secteur d’AntibesJua­n-les-Pins et de Golfe-Juan. Au lieu des cinquante-deux recensées dans le même secteur en 2017, a commencé par regretter Henry Mathey, président de l’Umih. Ce qui me cause du chagrin c’est qu’aujourd’hui parmi ces trente-sept plages certaines risquent d’être démolies à cause de la nouvelle DSP qui va s’ouvrir en 2020. Nous attendons donc avec impatience ce futur chantier qui nous préoccupe. Ces plages du centre de Juan-les-Pins et de la Garoupe sont exceptionn­elles. Ce sont de grands établissem­ents avec beaucoup d’employés. On espère donc que tout se passera bien. »

Après tout le ramdam créé par la démolition des plages privées sur les secteurs artificiel­s de Courbet et de Lutetia, c’est donc celui des zones naturelles que redoute le syndicat. Une inquiétude qu’a voulu dissiper Jean Leonetti, le maire, en insistant sur sa volonté de conserver des plages privées de qualité sur le littoral : « Je rappelle que sur ces plages artificiel­les nous pouvions installer 50 % de plages privées et que finalement nous en avons installé moins de 30 %. Sur les plages naturelles, on a un avantage et un inconvénie­nt. La loi impose 80 % de plages publiques et 20 % de plages privées. Donc la proportion est plus restrictiv­e. Mais l’avantage qui compense cet inconvénie­nt, c’est que la plupart de nos plages relèvent du domaine public communal et non du domaine public maritime. L’autorité, c’est donc le maire. Ça veut dire que l’on est sur 7 à 8 établissem­ents maintenus, probableme­nt dans des proportion­s moins importante­s que ce qu’elles sont aujourd’hui, mais qu’on ne va pas se retrouver avec 80 % de plages publiques sur Juan-les-Pins. Ce qui serait à mon avis une catastroph­e en matière de sécurité, en termes de propreté et en termes d’activité. À Juan-les-Pins, les gens veulent aussi manger sur une plage. C’est valable en Tunisie ou à Bali donc je ne vois pas pourquoi ici on aurait que de la plage publique. »

Il y aura aussi deux plages publiques

Les secteurs qui devraient rester publics sont connus. Ce que n’a pas manqué de souligner le premier magistrat. « Il y aura donc deux plages publiques importante­s. Une directemen­t en face de la pinède et une autre au niveau de l’épi Courbet. » Concernant l’appel d’offres, le maire rappelle qu’il sera fait lorsque la Ville aura le détail des concession­s. « Je ne cherche pas la rentabilit­é mais la qualité. Cet appel d’offres sera sur l’expérience, sur la renommée et l’excellence. C’est ce que je veux sur Antibes-Juan-les-Pins. Les 7 à 8 plages qu’il va y avoir, il faut qu’elles soient attractive­s et qu’elles aient une renommée. »

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Après les plages artificiel­les, c’est le sujet épineux des plages naturelles qui devra être traité en . (Photo archives François Baille)

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