« On va gagner en sérénité »
Marie Arnone : « A Grasse, beaucoup de cabinets refusent les soins en centre-ville, ils ne tiennent pas le coup. La première question qu’on pose quand les gens nous appellent, c’est : “Vous habitez où ?” Et on a parfois mauvaise conscience de refuser... Là, je pourrai à nouveau venir en centre-ville, j’aime y travailler et qu’on puisse avoir cette facilité. » Damien Kessler : « En tant que président, c’est moi qui récupère les demandes d’indulgence des associés concernant les PV. C’est énorme, par exemple sur le BD Victor-Hugo, et souvent refusé. Avec ces problèmes, il y a des zones où SOS Médecins finira par ne plus venir. Là, ça va nous faciliter la vie, on va gagner en sérénité. » Géraldine Raimondi : « Nous avons expliqué au maire que les hypercentres commencent à se désertifier, faute d’accès et de stationnement. Les infirmières ont beaucoup de soins à faire, elles gagnent de moins en moins avec de plus en plus de contraintes. Du coup, il y a davantage de secteurs où elles ne vont plus. Une prise de sang à domicile est payée , € par la Sécurité sociale. Avec les difficultés évoquées, si on prend un PV, la journée est fichue. Il y a des gens dont nous sommes la seule compagnie. On ne peut pas leur dire : “Je suis pressée, merci, au revoir.” Cette avancée va permettre de ne plus être parasité par la problématique du parking, des PV et de nous concentrer sur le coeur de notre métier : le patient. »