Derniers tours de formation
Ultimes réglages, ajustements, revue des troupes : la direction du Grand Prix a effectué le tour du propriétaire hier. Les premiers spectateurs, essentiellement des jeunes, sont attendus aujourd’hui
Cette année, nous avons une équipe professionnelle à 100 %. Vous allez vous donner à fond pendant cinq jours ! ». À 14 heures pétantes, sous un soleil de plomb, c’est un Christian Estrosi en mode coach qui s’adresse aux équipes du Groupement d’intérêt public (GIP) Grand Prix de France. C’est notoire, le virage de la deuxième année n’est jamais facile à négocier pour une épreuve d’une telle ampleur. « À part le Tour de France ou le Mondial de foot, il n’y a rien de comparable », insiste le maire de Nice et président du Grand Prix. Billetterie, circulation, réussite sportive, budget : tout sera scruté. À la veille de l’ouverture du circuit, aucun détail ne doit être négligé. Place donc à un dernier tour de piste en forme de tournée d’inspection. À bord d’une navette grise, Christian Estrosi, Eric Boullier, conseiller et ambassadeur du Grand Prix, ainsi que Stéphane
Clair, directeur du circuit, détaillent les nouveautés. La plus importante concerne la voie d’accès aux stands, désormais située au niveau de l’avant-dernier virage. « C’est beaucoup moins dangereux », assure Eric Boullier. « Les pilotes vont gagner du temps, non ? » ,interroge Christian Estrosi. « Oui, environ une seconde et demie », confirme Stéphane Clair.
Montée en gamme
Après quelques centaines de mètres au ralenti, le Trafic marque un arrêt au niveau du Virage du Pont. La petite troupe découvre les nouvelles hospitalités, ces structures haut de gamme qui accueilleront des centaines d’invités VIP. Vue à couper le souffle, déco soignée, bars imposants et bientôt généreusement garnis : en trois jours, 1 500 privilégiés profiteront de ces installations encore en cours de montage. « Nous avons eu 50 % de demandes supplémentaires de la part des grandes entreprises par rapport à l’année dernière, ce qui est très important pour l’équilibre financier de l’épreuve », explique Christian Estrosi. « Nous avons dû investir pour nous hisser au niveau de ce qui est proposé à Monaco ou à Abu Dhabi, avec un gros avantage en plus : ici, les spectateurs peuvent voir un tiers du circuit. Le Paul-Ricard, c’est un véritable stade ! ». Ce Stade de France de la F1, 140 000 personnes ont déjà décidé de le fouler. Grâce à une accélération des réservations depuis deux semaines, les inquiétudes de ces dernières semaines se sont peu à peu estompées. Si l’accessibilité et la circulation se révèlent, vendredi, moins problématiques que l’an passé, les spectateurs de dernière minute pourraient permettre à cette édition 2019 de faire aussi bien que la précédente (près de 160 000) en terme de fréquentation. Et donner aux organisateurs encore davantage d’arguments pour négocier une prolongation du contrat du Grand Prix de France au-delà des cinq ans déjà signés avec les promoteurs de la F1.