Et en avant la musique !
Les premières notes des six cylindres vont enflammer la piste du circuit Paul-Ricard, où les choses sérieuses débutent aujourd’hui avec les essais libres de ce 60e Grand Prix de France
Un retour en fanfare. Au diapason avec cette France qui s’apprête à fêter un peu partout la musique, les six cylindres des vingt monoplaces du championnat du monde de F1 vont émettre leurs premières notes ce vendredi sur la piste du Paul-Ricard et donner le « la » de ce 60e Grand Prix de France.
Alors vous allez nous dire que vous connaissez déjà la chanson, que Lewis Hamilton enchaîne les succès comme d’autres collectionnent les tubes et qu’après tout, on peut déjà ranger les tambours et les trompettes, tant la victoire semble promise à l’Anglais...
Mais n’allez pas plus vite que la musique, car le disque n’est pas forcément rayé. Oui, même si Hamilton, vainqueur ici même l’an dernier, s’impose comme le chef d’orchestre de ce championnat, les Ferrari de Vettel et Leclerc, sur le podium au Canada, pourraient bien le faire déchanter. Et inutile de dire que même s’il ne ferait pas raisonner la Marseillaise, un succès du Monégasque serait vécu au Castellet
comme une victoire du camp tricolore. Un camp qui avait franchement le blues l’an dernier après les départs plutôt rock n’roll de Grosjean, Ocon et Gasly, mais qui a, cette fois, de bonnes raisons d’espérer.
« Au niveau des meilleurs »
D’abord parce que Pierre Gasly est aujourd’hui au volant d’un instrument capable de s’inviter au bal des premiers rôles (lire en page suivante). Mais aussi parce qu’après un départ timide, et un début de saison en sourdine, Renault semble enfin prêt à hausser le ton. Les sixième et septième places de Ricciardo et Hülkenberg au Canada ont montré que les monoplaces de l’écurie française pouvaient être dans le rythme.
« Ces résultats nous prouvent que c’est possible et que nous sommes aussi capables d’arrêter de faire des erreurs dont je préfère vous épargner la liste, nous confiait ce lundi son directeur, Cyril Abiteboul. Viser un podium au Paul-Ricard sera compliqué, mais si une situation se présente, il faut que l’on soit prêts. Après tout, on a montré que notre moteur était au niveau des meilleurs. Derrière Ferrari, mais au niveau des Mercedes ». Un moteur qui, comme l’ensemble des autres cylindres présents au Castellet, s’apprête à émettre ses premières notes. En attendant peut-être d’entendre, dimanche, celles de la Marseillaise.