Nice-Matin (Cannes)

Homme sweet homme

Presque à domicile au volant d’une Renault, Daniel Ricciardo se confie sur les ambitions de l’écurie française. Avec le sourire et parfois même en français

- LAURENT SEGUIN

Il ne s’est sans doute jamais autant senti aussi français, Daniel Ricciardo. Au volant d’une Renault qui roulera évidemment à domicile ce week-end sur le Paul-Ricard, l’Australien ne manie peut-être pas encore la langue de Molière aussi bien qu’il ne joue avec le volant de sa monoplace française, mais il essaye. Et il y met du coeur. C’est donc avec un franc « bonjour » qu’il nous a accueillis hier chez Renault, le sourire aux lèvres.

Il faut dire qu’il est comme ça, Daniel Ricciardo. Séducteur, charmeur, et toujours souriant. Un sourire d’autant plus rayonnant que le pilote, arrivé voici seulement quelques mois en provenance de l’écurie Red Bull, semble

enfin penser qu’il a fait le bon choix en s’engageant chez Renault.

« En Australie et à Bakou, c’était une honte »

Après un début de saison quasi alarmant pour l’écurie française, l’Australien trouve forcément des motifs de satisfacti­on dans ses deux dernières courses au volant de la RS19. Deux grands prix terminés dans les points dont un, le dernier au Canada, à la sixième place. « Je savais qu’il faudrait du temps. En Australie ou à Bakou (où il avait abandonné), c’était une honte, a expliqué Ricciardo. Mais à Monaco (où il a terminé en cinquième position), puis à Montréal, c’était du haut niveau. Nos résultats à Montréal (les Renault ont fini aux sixième et septième places du GP du Canada, Ndlr) ont fait du bien au moral de l’équipe. »

Une équipe qui ne cesse d’oeuvrer pour faire progresser les monoplaces de Ricciardo et d’Hülkenberg et qui arrive d’ailleurs dans le Var avec de profondes modificati­ons portées aux RS19 de ses pilotes allemand et australien. « On a une évolution essentiell­ement aérodynami­que. Alors ce n’est pas une nouvelle voiture mais ça sera assez pour progresser significat­ivement. » Suffisant pour espérer fêter son premier podium avec l’écurie française, ici au Paul-Ricard, avant de fêter dans dix jours son trentième anniversai­re ? Sans doute.

Et puis, après tout, ne dit-on pas que l’appétit vient en mangeant ? D’ailleurs, à propos d’appétit, Ricciardo l’annonce dans un Français impeccable : « Mon petit-déjeuner, c’est un croissant et un café. Donc oui, je me sens très français aujourd’hui. » Comme à la maison, on vous dit.

‘‘

Je pense plein de mauvaises choses des Français (il éclate de rire). Non, j’aime votre honnêteté et votre sérieux. Mais un sérieux mêlé de passion latine... ”

 ?? (Photo Luc Boutria/Dominique Leriche) ?? Charmeur comme aucun autre, l’Australien visera un podium sur un grand prix qui est presque le sien.
(Photo Luc Boutria/Dominique Leriche) Charmeur comme aucun autre, l’Australien visera un podium sur un grand prix qui est presque le sien.

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