Un risque de guerre « pas écarté »
Mercredi, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a estimé que « le risque de guerre dans le Golfe » n’était « pas écarté ». Selon Paris, le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne, a effectué, mercredi, une visite éclair en Iran en vue « de contribuer à une désescalade ». Les tensions ne cessent de monter depuis que le président américain a décidé en mai 2018 de retirer son pays de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, et de rétablir de lourdes sanctions contre Téhéran. Or de nouvelles frictions sont à prévoir, l’Iran ayant annoncé que ses réserves d’uranium enrichi passeraient à partir du 27 juin au-dessus de la limite prévue par l’accord de Vienne. Hier, le Sénat américain a bloqué une vente d’armes à l’Arabie saoudite et à d’autres pays arabes autorisées par Donald Trump, un signe de défiance à la politique présidentielle favorable à Ryad. Plusieurs élus de la majorité républicaine ont voté avec les démocrates pour s’opposer à cette vente que l’administration Trump avait autorisée en invoquant une situation d’urgence provoquée par l’Iran pour contourner le Congrès.