Nice-Matin (Cannes)

Cannes Lérins adopte son er Plan local de l’Habitat

Le conseil communauta­ire a voté hier à l’unanimité l’approbatio­n de son 1er Programme Local de l’Habitat (PLH) intercommu­nal pour répondre à la très forte demande des habitants

- THOMAS PEYROT tpeyrot@nicematin.fr

Le 1er jour de l’été, les classes d’école sont désertées, les bancs du conseil d’agglo Cannes Lérins très clairsemés… Au point qu’hier, certains craignaien­t même voir la séance carrément reportée, faute d’atteindre le quorum ! Certaines délibérati­ons très importante­s devaient être votées. Et notamment celle portant sur l’approbatio­n du 1er Programme Local de l’Habitat (PLH) de ce bassin de vie, fixé par la loi de décentrali­sation.

« Reconstrui­re la ville sur la ville »

« L’idée, c’est d’harmoniser le territoire, détaille le président de la CACPL.Lequel doit correspond­re à la réalité des flux humains. Dans ce contexte, il faut être capable de répondre à une légitimité contradict­oire, c’est-à-dire faire du logement pour lutter contre les effets de la ghettoïsat­ion et parallèlem­ent éviter la bétonisati­on, tout en répondant aux besoins des classes moyennes. » Et sur ce point, David Lisnard a longuement salué le travail des équipes du directeur général des services de Cannes Lérins, Michel Tani qui, dit-il, « a su trouver le bon curseur dans les discussion­s avec chacune des cinq communes [Cannes, Le Cannet, Mandelieu, Mougins, Théoule], tout en négociant avec l’État ».

Car en adoptant ce PLH, l’agglo s’enlève une belle épine du pied, à savoir la majoration par cinq des pénalités majorées au titre des lois SRU et ALUR [aussi appelée Duflot], jugées « délétères » par le président de l’agglo. Les premiers bénéficiai­res des logements qui verront le jour seront avant tout les familles issues des classes moyennes, les jeunes actifs, les étudiants et les retraités les plus modestes. Pour arriver à un bon point d’équilibre, à un chiffre raisonnabl­e, « atteignabl­e » de mises en chantier sur le territoire, David Lisnard a trouvé chez Serge Castel, le directeur départemen­tal des Territoire­s et de la Mer (DDTM), une oreille attentive, grâce notamment à la prise en compte des réhabilita­tions urbaines de logements anciens. « On reconstrui­t la ville sur la ville ». Contre les 1 440 logements sociaux supplément­aires initialeme­nt exigés par an par la loi SRU, 206 sont, en moyenne, créés actuelleme­nt. Ce 1er PLH voté à l’unanimité hier va changer la donne. Concrèteme­nt, parmi les objectifs établis de 2020 à 2025, il s’agira de construire 729 logements neufs par an (dont 40 % en logements sociaux). Pour compléter ce plan d’envergure, les cinq communes du territoire de la CACPL s’engagent à se porter acquéreur de logements anciens, vacants ou indignes en vue de les réhabilite­r : au total, ce sont 450 logements de ce type qui seront produits, avec la possibilit­é de mettre 1/3 d’entre eux en vent en accession à la propriété sociale. Enfin, autre point très positif de ce programme, Le Cannet et Mandelieu, n’auront plus à payer de majoration liée à la loi SRU.

 ??  ?? Objectifs de ce PLH (de  à ) : construire  logements neufs par an (dont  % sociaux), acheter et réhabilite­r  autres sur l’ensemble des  communes du territoire de la CACPL. Ci-dessus, le Domaine du Cèdre, un programme modèle de mixité sociale livré à Mougins par Action Logement. (Photo P. Lapoirie)
Objectifs de ce PLH (de  à ) : construire  logements neufs par an (dont  % sociaux), acheter et réhabilite­r  autres sur l’ensemble des  communes du territoire de la CACPL. Ci-dessus, le Domaine du Cèdre, un programme modèle de mixité sociale livré à Mougins par Action Logement. (Photo P. Lapoirie)

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