Mercedes mène grand train
Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont dominé les deux premières séances d’essais libres, hier, devant Charles Leclerc et les Ferrari. Pierre Gasly s’est montré, Romain Grosjean a souffert
C’est un peu l’histoire d’un train qui arrive à l’heure. Le récit de ces deux locomotives du championnat qui dévorent tout sur leur passage et qui, hier encore, ont dominé les deux séances d’essais libres au programme de cette première journée de roulage sur la piste du Paul-Ricard. Alors évidemment, ces deux Mercedes sont encore loin du record établi par cette rame du TGV français qui flirtait en avril 2007 avec les 575 km/h. Mais en dépassant allégrement les 330 km/h et en imprimant un train d’enfer, les deux monoplaces du constructeur à l’étoile ont de nouveau fait voyager Lewis Hamilton et Valtteri Bottas en première classe. Vainqueur ici même la saison dernière, l’Anglais a d’abord devancé son équipier finlandais, en avalant les 5,842 kilomètres du tracé varois en seulement 1’32’’738. Avant que les choses ne s’inversent puisqu’en milieu d’aprèsmidi, c’est son Bottas qui réalisait le meilleur temps de la seconde séance d’essais libres. Mais aussi le meilleur chrono de la journée en étant, au passage, le seul pilote capable de passer sous la barre des 1’31’’.
Leclerc dans le bon wagon
Pas de quoi nous faire crier « gare aux surprises », nous direz-vous. Et vous aurez raison. Alors, pour sortir de ce train-train quotidien au championnat du monde de F1, il a fallu chercher ailleurs et se tourner vers un Charles Leclerc dans le bon wagon tout au long de la journée. En signant le matin, comme l’après-midi, le troisième meilleur temps de ces deux séances, le Monégasque a montré qu’il était déjà dans le rythme au volant de sa Ferrari (lire aussi en pages suivantes), pendant que son pote Pierre Gasly décrochait les sixième et huitième meilleurs chronos de ces essais, à chaque fois derrière son équipier Max Verstappen. Une performance en demi-teinte, donc, pour le Normand. Comme pour les Renault, qui ne sont jamais parvenues à se hisser au-delà de la neuvième place. Même si la vraie déconvenue est venue de Romain Grosjean, installé dans le wagon de queue tout au long de la journée et même bon dernier de la première des deux séances. Celles-ci ne nous auront finalement pas appris grand chose. À part, peut-être, qu’un train peut en cacher un autre.
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Évidemment que Pierre (Gasly) est sous pression. Tout le monde est sous pression en F. Mais toute l’équipe travaille pour qu’il puisse faire un gros week-end ici.”
Christian Horner, directeur de l’écurie Red Bull