Du vide renaît l’ambition...

L’animal politique est mu par trois moteurs : l’ambition, la rancune et, il ne faut pas l’occulter, le souci du bien public. Nicolas Sarkozy coche aujourd’hui encore tous ces critères. A  ans, l’appétit de pouvoir qui habitait le jeune homme impatient et fougueux n’a pas été totalement rassasié. L’ancien Président n’a, par ailleurs, toujours pas digéré son expulsion de l’Elysée, en , par un successeur auquel, usons de la litote, il ne voue pas grand respect. Pour avoir, à l’époque, réussi sa sortie, contrairement à Giscard en , il n’en a pas conçu moins de rancoeur. Nicolas Sarkozy, à force d’estime de soi, s’est enfin convaincu que la France l’appellera, un jour ou l’autre, au secours. Les grands fauves sont ainsi faits qu’ils ne laissent jamais la réalité s’interposer entre eux et leurs rêves : Valéry Giscard d’Estaing a longtemps cru qu’il reviendrait. François Hollande le croit toujours. Et Sarkozy lui aussi, bien sûr. La déculottée de la primaire de  l’a ébranlé.

A ce moment-là, « Depuis fin 2016, Les il a sincèrement rendu les armes. Républicains n’ont cessé

Mais depuis lors, de faire marche arrière. » les circonstances concourent à le remettre en selle. La droite a volé en éclats. Elle est dépecée sur ses deux flancs, n’a plus de chef et ce n’est pas Christian Jacob qui semble en mesure de sauver mieux que les apparences. Bref, dans cette période de grande disette pour sa famille, Sarkozy, surfant sur une popularité à droite qu’il entretient savamment, peut espérer être l’homme de la situation en . Les obstacles sont encore devant lui, à commencer par sa comparution en correctionnelle dans l’affaire des écoutes, voire l’attribution de la Coupe du monde de foot au Qatar qui pourrait lui revenir à la figure. Il devra aussi compter avec Xavier Bertrand et Valérie Pécresse qui ont, eux, envie de passer à autre chose. Il va bien se garder de le crier sur les toits. Mais Sarkozy a compris qu’il restait un éventuel recours, lui qui était cramé fin . C’est dire si, depuis, Les Républicains n’ont cessé de faire marche arrière.