Nice-Matin (Cannes)

Orlinski...

- DENIS CARREAUX dcarreaux@nicematin.fr

Son Kong mécanique rouge attend patiemment depuis le milieu de la semaine audessus du podium. Ce soir, vers 17 heures, le bestiau lèvera les bras pour célébrer le vainqueur du Grand Prix de France qui recevra le trophée créé par ses soins. Encore un gorille. Encore du Orlinski.

Au Castellet, impossible de lui échapper. Ici, Richard Orlinski est partout. Au bord de la piste que surveille son grand singe rouge, secondé par un ours blanc. Dans la pinède où ses têtes de Kong et sa panthère blanche se prélassent.

À l’entrée de la pit-lane où son Wild kong bleu-blanc-rouge, sculpté après les attentats du Bataclan puis signé par des milliers de Parisiens, surveille les allées et venues. Sur le casque de Romain Grosjean qu’il a customisé. Aux platines où l’artiste-créateur-DJ a mixé vendredi soir pour la Fête de la musique.

C’est une demi-heure avant son set, entre deux lampées de Coca light au bar de l’Hôtel du Castellet, que Richard Orlinski nous a raconté son histoire d’amour avec le Grand Prix de France.

« Tout a commencé par des rencontres, comme toujours. Après une discussion avec les dirigeants de la F1 au Grand Prix de Barcelone, puis des échanges avec Christian Estrosi dont je suis proche, les éléments se sont enchaînés. C’est ainsi que l’an passé, j’ai réalisé les trophées avec Pirelli, qui est assez fan de ce que je fais. Être ici correspond à ce que j’aime, à l’ADN de ce que je veux développer, c’est-à-dire un art populaire, accessible à tous. Franchemen­t, un Grand Prix de France avec un artiste français, c’est plutôt pas mal, non ? »

« Je n’ai pas de limites »

À Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes), où il a installé ses ateliers, à SaintTrope­z, où il a ouvert une galerie il y a un an, et à Courchevel, où ses gorilles prennent le bon air de la montagne, Richard Orlinski mélange les genres ; accessible ou élitiste selon l’humeur du moment. « Je vais partout », insiste-til. Ses oeuvres monumental­es, que les riches propriétai­res de villas s’arrachent dans le golfe de SaintTrope­z, s’installero­nt bientôt à Nice, devant la gare (aux gorilles ?) mais aussi dans le quartier populaire de L’Ariane.

« En matière de lieux d’exposition, je n’ai pas de limites. J’ai installé mes oeuvres dans un bassin minier de manière bénévole l’an passé. C’est ce mélange que j’aime sur un Grand Prix. Le côté populaire d’un côté, la dimension high level du sport auto de l’autre. Et puis, ça m’amuse d’insuffler quelque chose de moderne et de vivant à cette vieille dame qu’est la Formule 1. » Richard Orlinski, qui n’est pas à un paradoxe près, concède des goûts automobile­s on ne peut plus classiques. « Je suis collection­neur, avec une sensibilit­é vintage : les vieilles Jaguar, Porsche, Ferrari... J’ai aussi des modernes, mais c’est difficile de rouler avec. Certaines d’entre elles, je ne les ai jamais conduites. Peut-être que je ne suis même pas monté dedans ». Dur, la vie d’artiste.

 ??  ??
 ??  ?? Sculpteur, musicien, auteur, DJ, Richard Orlinski touche à tout. Après avoir créé les trophées du Grand Prix l’an passé, il appose durablemen­t sa patte au Castellet. Forcément monumental ! (Photo Luc Boutria)
Sculpteur, musicien, auteur, DJ, Richard Orlinski touche à tout. Après avoir créé les trophées du Grand Prix l’an passé, il appose durablemen­t sa patte au Castellet. Forcément monumental ! (Photo Luc Boutria)

Newspapers in French

Newspapers from France