« Gilets jaunes » : la mobilisation remonte
Mobilisation en hausse, hier, pour l’acte XXXII des « gilets jaunes » : ils étaient 11 800 participants dans l’ensemble du pays, contre 7 000 la semaine dernière, selon le ministère de l’Intérieur ; le comptage issu du mouvement, « Le Nombre jaune » recensait lui « 25 553 manifestants minimum ».
À Marseille, où un appel national avait été lancé, quelque 500 à 600 « gilets jaunes » ont défilé depuis le Vieux-Port, encadrés par des forces de l’ordre plus visibles et nombreuses que d’habitude. Le cortège a défilé sans heurt majeur, et à 17 heures, la police faisait état de 12 interpellations, dont quatre pour des jets de projectiles, et 8 de personnes ayant le visage masqué. Derrière les « gilets jaunes » figuraient quelques dizaines de militants CGT, dont son chef de file dans les Bouchesdu-Rhône, Olivier Mateu.
Retour sur les rondspoints et péages
A Paris, ils étaient 1 100, 750 à Bordeaux, quelques centaines à Toulouse – autre ville emblématique du mouvement –, plus de 200 à Lille selon une source policière… Des incidents ont éclaté à Charleville-Mézières (Ardennes), où la manifestation, non déclarée, a donné lieu à « des violences » envers les forces de l’ordre, selon la préfecture : « jets de pierres, de projectiles divers, de gros pétards » ; « plusieurs dégradations ont été commises » et 13 personnes interpellées. Dans plusieurs départements comme l’Hérault (200 manifestants au total dans ce département), des rassemblements ont aussi eu lieu sur des ronds-points ou des barrières de péage, des « gilets jaunes » tentant des opérations « péage gratuit ». 40 à 50 « gilets jaunes » ont bloqué le port de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) dans la matinée. Par ailleurs, le matin, un automobiliste d’une quarantaine d’années avait été placé en garde à vue après avoir forcé un barrage sur un rond-point de Saint-Avold (Moselle), et blessé légèrement un « gilet jaune », selon la police.