MONACO VILLEURBANNE : -
Exemplaires de bout en bout, dans un combat de très haut niveau, les Monégasques ont gagné le droit de disputer la 5e manche décisive mardi soir à Villeurbanne. Enorme
A Monaco, salle Gaston-Médecin, Monaco bat ASVEL 89 à 81 Scores des QT : 23-18, 14-16, 2822, 24-25
3000 spectateurs environ. Monaco : 30 tirs sur 61 (dont 7 sur 18 à trois points), 22 LF sur 32, 32 rebonds (Buckner, 6), 10 balles perdues, 16 passes.
Marqueurs : Bost (19), L.Jones (15), Sy (2), Lacombe (14), Kikanovic (7), J.Jones (9), Robinson (5), Buckner (11), Ouattara (7).
ASVEL : 27 tirs sur 56 (dont 9 sur 25 à trois points), 18 LF sur 20, 32 rebonds (Lighty, 9), 23 balles perdues, 14 passes. Marqueurs : Payne (11), Maledon (2), Bilan (2), Kalnietis (10), Kahudi (15), Noua (9), Jean-Charles (4), Nelson (18), Lighty (10).
Les mots ne suffisent sans doute pas à décrire la quantité d’efforts déployée par l’AS Monaco hier soir. Chaque action défensive de la Roca Team vaudrait à elle seule un roman. « Ce fut une guerre de tranchées » a résumé Paul Lacombe, énorme en seconde période, avec 14 points à son compteur et une activité de tous les instants dans un chaudron monégasque en fusion totale. Monaco a poussé loin le curseur du courage et de l’abnégation de tous les instants pour battre une 2e fois l’ASVEL en 48 heures. « On a réussi à faire perdre 23 ballons à l’ASVEL », a soulige Sasa Obradovic. «Onva essayer de se présenter en forme physiquement pour le 5e match à Villeurbanne. Mardi, il fera sans doute 50 degrés à l’Astroballe, il ne faudra pas perdre la tête, essayer de rester proches dans le dernier quart-temps pour essayer de gagner àlafin».
Pour égaliser à 2-2, donc, Monaco a pris les commandes dès le départ, pour ne jamais les lâcher.
L’ASVEL, à l’image de De Marcus Nelson, d’Amine Noua, de Lighty Charles Kahudi, a tenté de peser de toutes ses forces et de son métier pour rester dans le match. Ainsi, Villeurbanne (sous les yeux de Tony Parker et Nicolas Batum, qui avaient préféré le banc de touche à la loge princière) est toujours resté dans les rétroviseurs, mais sans jamais pouvoir passer devant, face à une Roca Team morte de faim, se jetant sur tous les ballons et ajoutant le brin de magie qui s’appelle le talent.
Le choc des titans a vraiment eu lieu
Dire que la paire US de meneurs a sorti le grand jeu relève du parfait euphémisme. Zeek Jones a griffé des paniers en équilibre avec une précision de métronome parfaitement étanche à la pression. Exactement comme lors du match 3, Dee Bost a été magistral, d’abord très présent à la passe, dans l’agressivité, puis avec deux missiles à 3-pts dans le money-time qui ont achevé la bête villeurbannaise… Lors des matches 1 et 2, c’est Villeurbanne qui avait dominé une pâle équipe monégasque. Jeudi, Monaco avait fait cavalier seul. Hier soir, le choc des titans a vraiment eu lieu. D’entrée, Eric Buckner a joué les déménageurs sous le cercle.
C’est l’un des enseignements de cet Episode 4. L’ASVEL ne domine plus outrageusement dessous, loin s’en faut. Kikanovic se bat comme un diable, aussi. Amara Sy met tout son métier dans la balance. Et Jarrod Jones a commencé hier soir en serrant le poing après un T3 en ouverture et un dunk rageur. Sur un T3 de Kahudi, l’ASVEL est encore revenu à – 6 (69-63), à six minutes de la fin. Mais Monaco a donc gardé la maîtrise, poussé par une salle toute de rouge vêtue et chaude comme un volcan. Voilà, avant ce match 5 qui va retenir tous les attentions, mardi, la question de la récupération sera forcément primordiale.
Sorti en 2e mi-temps (adducteurs ?), Gerald Robinson n’est pas revenu en jeu.
Comme la saison passée, Monaco va donc tenter d’aller chercher le titre au bout de la série. A domicile, l’ASVEL portera peutêtre encore le costume de favori. Mais si plus personne n’est sûr de rien, la Roca Team a démontré des vertus qui méritent le respect et lui autorisent tous les espoirs.