Nice-Matin (Cannes)

Dee Bost remet ça

- VIVIEN SEILLER

C’est peut-être ça, finalement, la marque des grands. Cette faculté à passer à autre chose. A reléguer au rang de mauvais souvenir ces matchs sans grande saveur. Et surtout sortir deux performanc­es de haut vol dans la foulée. Hier encore, Dee Bost a décidé d’enfiler le costume du taulier ( points,  passes). Celui qui guide, prend les risques et fait basculer la rencontre du bon côté. Au mental, à l’image d’un Paul Lacombe incisif à souhait dans le rôle du parfait lieutenant. Mais c’est bien le meneur US qui a posé sa patte sur le match dès l’entame. Avec un caviar pour Jarrod Jones, d’abord. Puis une première flèche longue distance pour se mettre en jambes, ensuite. Au terme du QT, l’ancien de la SIG comptait déjà plus d’offrandes () que l’équipe villeurban­naise dans son ensemble. Un régulateur. S’il s’est parfois fait plus discret par la suite, c’était peut-être pour ressurgir au meilleur des moments. Dans les instants qui comptent. Alors que l’ASVEL grignotait peu à peu son retard, Dee Bost a repris les choses en main à la fin du troisième round avec une première banderille à trois points suivie d’un shoot en percussion déposé au nez et à la barbe de Charles Kahudi (-, ’). Et comme si ça ne suffisait pas, le natif de Charlotte a enchaîné dans le QT avec deux nouvelles flèches plantées coup sur coup pour remettre les siens au chaud (, ’). Si ce n’était pas encore tout à fait terminé à ce momentlà, l’ASM a fait le job dans les derniers instants pour s’offrir ce game  tant espéré. Et Dee Bost y est forcément pour beaucoup.

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