Nice-Matin (Cannes)

« Un retour aux sources »

Loïc Bruni, le triple champion du monde, a désormais une piste à son nom. Le Cagnois va y disputer cet après-midi une manche nationale, où il partira avec l’étiquette de favori

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN LARONCHE

Il est la véritable attraction de ce week-end. Loïc Bruni, le triple champion du monde de descente, revient sur une Coupe de France, une épreuve qu’il n’a plus l’habitude de fréquenter. Mais le Cagnois a une bonne raison de retrouver l’échelon national. Il va courir à domicile, sur cette piste créée pour l’occasion et qui porte, depuis hier, son nom.

Qu’est-ce que ça fait d’avoir une piste à son nom ?

C’est cool, je suis fier, mais je ne veux pas avoir tous les lauriers. Pour la création de cette piste, il faut surtout saluer le travail de ceux qui ont bossé dessus, autour du comité départemen­tal de Jean-Luc Petit ou du club de l’US Cagnes VTT de mon père (Jean-Pierre Bruni, le président). Ils ont tenu leurs engagement­s. Et aussi, le conseil départemen­tal qui a mis la main à la poche, car ça coûte cher. Moi, je n’ai pas fait grand-chose, je suis juste monté quelques fois et j’ai donné mon avis technique. C’était un plaisir de le faire.

Comment est-elle cette piste ?

Elle est belle mais vraiment dure. Technique et piégeuse. Une vraie piste de haut niveau.

Ça va favoriser les meilleurs descendeur­s ?

Les meilleurs techniquem­ent vont se régaler. Mais, pour l’instant, je suis à l’arrêt total. J’ai aucune idée de comment je peux aller vite. C’est tellement piégeux, elle est dure à apprendre.

Valberg, ça évoque quoi pour vous ?

Je suis très peu venu ici. J’ai juste participé à des enduros, mais il y a bientôt  ans. J’aimais car les sentiers sont magnifique­s.

Depuis combien de temps, vous n’aviez plus disputé une Coupe de France ?

Ça doit bien faire trois ou quatre ans car le calendrier ne s’adapte pas trop aux Coupes du monde. Mais c’est un plaisir de revenir, c’est un retour aux sources. Ça me fait du bien de rouler avec mes potes.

Chez vous, vous n’aurez pas le droit d’être battu...

(Rires) Je me suis déjà fait battre chez moi. Je le prends à la cool, car on sort de deux Coupes du monde (Fort William et Leogang), et on va enchaîner deux Coupes du monde dans  jours (Vallnord - juillet et Les Gets - juillet). Je vais essayer de bien faire, bien sûr, car l’esprit de compétiteu­r reprend le dessus. Et puis, il y a une belle adversité, avec Rémi Thirion qui roule vraiment vite et d’autres. S’ils me battent, ce n’est pas grave. Mais je vais essayer de bien rouler, offrir un beau spectacle.

Vous avez doublé votre nombre de victoires en Coupes du monde depuis le début de saison. Comment l’expliquezv­ous ?

En - saisons, je n’avais gagné que deux Coupes du monde. Je finissais souvent proche de la victoire, mais il me manquait quelque chose. Et là, j’en ai gagné deux sur trois. Mais je ne peux pas expliquer pourquoi, si ce n’est qu’on a bien bossé et que le travail paie toujours. Sinon, dans mon approche, je n’ai pas changé grand-chose. C’est un bon début, même si je me suis un peu loupé en Ecosse où je fais e. Pourvu que ça dure.

Le général, c’est votre objectif cette saison ?

Ça fait longtemps que j’essaie de l’avoir, mais je me suis aussi souvent blessé. Là, après trois courses, je suis à  points de Troy (Bosnan), donc je suis bien placé. C’est l’objectif, mais il ne faut pas se louper, que je reste régulier sur la saison.

Dans votre hiérarchie, le classement général de la Coupe du monde, c’est audessus du titre mondial ?

Si t’as deux enfants, il n’y en a pas un que tu préfères. Là, c’est pareil. Les deux sont exceptionn­els. L’un récompense la régularité. L’autre, il faut être le meilleur le Jour-J et tu n’as qu’une chance. Aujourd’hui 8h à 10h : entraîneme­nts. 10h-12h45 : manche de classement­s.

13h30 à 16 h : manche finale et podiums.

Ça me fait du bien de rouler avec mes potes”

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Depuis hier la piste valbergane se nomme “Loïc Bruni”. Elle a été inaugurée par le triple champion du monde, avec Charles-Ange Ginésy, le président du conseil départemen­tal et Jean-Luc Petit, président du comité départemen­tal de cyclisme. (Photos CD et R.L.)

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