LREM : discorde autour de la commission d’investiture
Pour les villes de plus de 9 000 habitants, tout se décide à
Paris. Pour les autres, ce sont les commissions départementales qui valideront les candidatures pour les investitures LREM. Et Enis Sliti [photo ci-dessus] vient d’annoncer que la CDI des Alpes-Maritimes s’est réunie pour la première fois, lundi, à SaintLaurent-du-Var. Composée, « statutairement des députés et des référents LREM06 et JAM06 », elle a pu auditionner, écrit-il, « des candidats pour Vence, Le Cannet, Tourrette-Levens et Cagnes-sur-Mer ». La première CDI mais pas la dernière... Le référent départemental du parti présidentiel insiste : « La CDI entend bien jouer son rôle sur les Alpes-Maritimes afin de contribuer à renouveler localement les pratiques démocratiques, à révéler les talents locaux et à affirmer un processus transparent de désignation ».
« La seule instance validée par Paris »
Alexandra Valetta-Ardisson, députée de la 4e circonscription, présente ainsi que son homologue de la 3e circo, Cédric Roussel, précise, de son côté : «Ace jour, le comité politique qui s’est transformé en CDI pour les municipales est la seule instance politique validée par Paris. On suit donc le process validé par Paris ! ».
Mais Loïc Dombreval [ci-contre] n’a pas la même lecture du raout de lundi. Absent, le député de la 2e circonscription assure : «Jene savais pas que cette réunion devait se tenir. » Affirmatif : « Ce n’est pas la commission départementale qui s’est réunie mais bien le comité politique ». Statuts à l’appui, il argumente : « La CDI doit inclure les animateurs locaux et pas seulement les députés et les deux référents. Au regard de notre volonté d’ouverture, ce n’est pas cinq personnes qui doivent faire la pluie et le beau temps à LREM dans le département. Le comité politique n’a aucune légitimité de s’exprimer sur les investitures selon les statuts. »
C’est l’une des raisons pour lesquelles Loïc Dombreval a, avec quatre autres marcheurs, dont deux ex-candidats aux législatives, Caroline Reverso-Meinietti et Philippe Buerch et un élu niçois, Philippe Soussi, créé une sorte de « comité politique bis », appelé EME06, En marche ensemble 06.
« Vence, pour le moins maladroit »
Le fond et la forme... Le député de la 2e circonscription s’interroge : « Sur les 4 communes concernées par la réunion de lundi, trois ont plus de 9 000 habitants, donc elles sont du ressort de la commission nationale ». Et de grimacer : « Il y a 72 communes dans ma circonscription, il pouvait commencer par les 91 autres des Alpes-Maritimes. Et mettre Vence au milieu, c’est pour le moins maladroit ». Vence, la commune qu’il a administrée avant de devenir député. «Jenesais sincèrement pas qui a été auditionné pour Vence par le com pol », confie-t-il. Et de conclure : « Tout ça mis bout à bout, est la preuve de nombreux dysfonctionnement à LREM06. Ce n’est pas une spécificité maralpine et je sais que l’on va résoudre les problèmes. Et je mettrai tout cela au clair, la semaine prochaine lorsque je rencontrerai Stanislas Guerini, [délégué général de La République en marche, ndlr] avec le comité politique des Alpes-Maritimes ».