Guyane : trois soldats dont un Varois meurent pendant une opération d’orpaillage
Trois soldats français sont morts accidentellement et un autre a été grièvement blessé dans une opération contre l'orpaillage illégal en Guyane, une mission périlleuse qui mobilise des centaines de militaires et de forces de l'ordre sur un territoire immense et parfois hostile.
« J'ai appris cette nuit avec beaucoup de tristesse la mort accidentelle de trois militaires français lors d'une mission dans le cadre de l'opération Harpie de lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane », a réagi la ministre des Armées, Florence Parly.
« Immédiatement évacués et pris en charge par les premiers secours, trois militaires sont
décédés », précise-t-elle. Parmi eux, le sergent-chef Edgar Roellinger, 27 ans, né le 6 mai 1992 à Toulon.
Cinq autres militaires évacués
Expert en déminage, il a servi la France sous les drapeaux durant sept ans. Hubert Falco, le maire de Toulon, s’est dit « profondément attristé » par cette disparition. Parmi les autres victimes, le caporal-chef de 1ère classe Cédric Guyot, 31 ans, et le caporal-chef de 1ère classe Mickaël Vandeville, 30 ans, appartenaient au 19e régiment du génie de Besançon, selon l'état-major des armées. Cinq autres militaires ont été évacués à Cayenne. « L'un d'entre eux est dans un état grave », selon les autorités françaises. Les trois militaires « ont toute la reconnaissance de la Nation », a réagi sur Twitter la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Le tragique accident a eu lieu dans une zone forestière isolée du sudouest guyanais, à Saint-Jean d'Abounami, à 150 km au sud de Saint-Laurent-du-Maroni. Ce secteur, se situe au sein du Parc amazonien de Guyane, vaste espace protégé, qui abrite un nombre croissant de sites aurifères illégaux. Les puits d'orpailleurs clandestins peuvent aller jusqu'à 30-40 m de profondeur.