Nice-Matin (Cannes)

Haro sur les mariages bruyants

L’associatio­n de défense de ces quartiers nord-est de la cité des parfums s’est créée, notamment, sur les nuisances sonores émanant du Mas d’Angèle. La propriétai­re de la villa ne comprend pas

- MARIANNE LE MONZE

Elle s’est créée en 2018 sans faire de bruit... Mais ce sont des nuisances sonores qui ont présidé à sa naissance. L’associatio­n Saint-Jean – SaintMathi­eu (asjsm.fr) veut défendre les résidents qui souhaitent une seule chose : vivre en paix dans ce quartier inscrit au PLU comme résidentie­l et agricole. Or, à St-Jean, les activités du Mas d’Angèle depuis l’an dernier ne sont pas, mais alors pas du tout, du goût de nombre des 57 familles inscrites. Celles, en l’occurrence, impactées par les mariages et fêtes organisés très régulièrem­ent par le domaine actuelleme­nt en location.

« Le secteur est vallonné, toutes les villas alentour n’entendent pas forcément les festivités des samedis. Les plus touchées sont évidement les voisins immédiats, mais les bruits se répercuten­t sur la colline en face aussi. Cela débute dès le vendredi lors de l’installati­on. Le samedi c’est la grande fête qui dure parfois jusqu’au brunch le dimanche. Bref, on subit jusqu’à des 15 ou 16 h. On arrive même à entendre les conversati­ons », énumèrent Patrick Delasalle et Alain Leroux, respective­ment président et secrétaire de

l’ASJSM. Au rayon nuisances, ils évoquent des conversati­ons, des cris, de la musique, des claquement­s de portières... « On pourrait presque danser dans notre chambre certaines nuits », dit l’épouse de M. Delasalle, dont la maison est située sur le versant faisant face au Mas d’Angèle.

Les deux riverains rappellent le Plan local d’urbanisme qui « ne prévoit pas d’activités commercial­es » dans ce quartier grassois planté d’oliveraie et de champs de fleurs, ponctué de grandes propriétés. Le maire de Grasse, la police municipale ont été alertés. La seconde s’est rendue sur place à plusieurs reprises. Selon l’associatio­n, elle aurait récemment dressé quelques procès-verbaux... Le propriétai­re du Mas d’Angèle a, de son côté, affirmet-il, engagé une procédure d’expulsion de ses locataires. La procédure devra suivre son cours. «Çapeut prendre du temps », confie le propriétai­re, philosophe. Les riverains devront donc prendre leur mal en patience. Une patience qu’ils perdent cependant chaque semaine un peu plus : « C’est usant. C’est fatigant et c’est invivable », résument Danielle et Georges Ballario, des riverains excédés et en colère.

 ?? (Photos Patrice Lapoirie) ?? Patrick Delasalle et Alain Leroux, respective­ment président et secrétaire de l’Associatio­n Saint-Jean – Saint-Mathieu, se font les portevoix de résidents du quartier excédés par les bruits émanant de soirées organisées par le Mas d’Angèle durant les week-ends depuis l’année dernière.
(Photos Patrice Lapoirie) Patrick Delasalle et Alain Leroux, respective­ment président et secrétaire de l’Associatio­n Saint-Jean – Saint-Mathieu, se font les portevoix de résidents du quartier excédés par les bruits émanant de soirées organisées par le Mas d’Angèle durant les week-ends depuis l’année dernière.
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