Nice-Matin (Cannes)

PLAGES ÉLECTRO

La police met la main sur  cachets d’ecstasy

- S. N.

Le dispositif a visiblemen­t porté ses fruits : stupéfiant­s et ecstasy ont été “interdits d’entrée” aux Plages Electro. Pour cette 14e édition qui a rassemblé près de 40 000 personnes sur trois jours, l’organisati­on et les forces de l’ordre avaient une fois de plus déployé les grands moyens niveau sécurité. Fouille minutieuse par les agents de sécurité, officiers de police judiciaire sur place pour traiter les petits délits (25 personnes se sont vues “confisquer” leurs produits stupéfiant­s), maîtres nageurs sauveteurs pour veiller aux abords de la plage... Vendredi soir, c’est lors d’un contrôle au portique à l’entrée que les

agents ont repéré un jeune homme au comporteme­nt étrange. Alors que ces derniers l’invitaient à se mettre de côté pour une fouille, le fêtard a soudaineme­nt sorti un sachet de son caleçon avant de le jeter quelques mètres plus loin. À l’intérieur, 85 cachets d’ecstasy prêts à être “distribués” aux fêtards.

Six hommes déférés devant le tribunal

Les policiers cannois, qui prennent le relais, remontent rapidement à la planque du jeune homme de 24 ans : un hôtel situé à Cannes La Bocca.

Sur place, les enquêteurs découvrent 5 complices, âgés de 20 à 30 ans. Mais surtout plus de 540 cachets d’ecstasy supplément­aires, de l’argent liquide, ainsi que quelques grammes de cocaïne et de cannabis. Interpellé­s, les six hommes, des ressortiss­ants tunisiens, algériens et italiens, nient tout trafic. Sans succès : ils ont été placés en garde à vue et déférés devant le tribunal correction­nel de Grasse, hier après-midi, en vue d’une comparutio­n immédiate.

Les forces de l’ordre ont également interpellé onze autres consommate­urs durant les trois jours de festival. Au menu : MDMA, amphétamin­es, cannabis, cocaïne et ecstasy. La plupart, des jeunes majeurs, seront convoqués en justice ultérieure­ment.

Gaz lacrymogèn­e

Samedi soir, des dizaines de personnes, victimes de gaz lacrymogèn­e dans la foule, avaient été à la rencontre des policiers pour faire part de la mésaventur­e. Les agents avaient redoublé de vigilance le lendemain soir, et avisé les fêtards à l’entrée. « Il y a effectivem­ent eu des rumeurs indiquant que des personnes avaient été gazées et volées. À ce jour, une seule plainte a été enregistré­e pour un arrachage de collier », indique le commissari­at.

 ?? (Photo M.R.) ?? La fête a battu son plein durant trois jours, mais a inévitable­ment charrié son lot de stupéfiant­s.
(Photo M.R.) La fête a battu son plein durant trois jours, mais a inévitable­ment charrié son lot de stupéfiant­s.

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