Salvator, l’infatigable peintre
Salvator, c’est ainsi qu’on le nomme, est un peintre infatigable. Il n’a jamais lâché un pinceau depuis l’âge de 6 ans. Salvator nous attend au pied des tours des Hauts-de-Vallauris comme il aime appeler son quartier qu’il affectionne. Avec lui, sous le bras, ses toiles enroulées qu’il tient à nous montrer. « Je ne les encadre pas car je n’ai pas la place chez moi. Mon appartement est un véritable atelier d’artiste. J’en ai même jusque dans la cuisine », sourit l’artiste. Originaire de Saint-Dizier, ayant quitté l’Algérie française en 1962 où il a grandi, Salvator est un peintre nomade : « J’ai énormément bougé dans ma vie. Montpellier, la Vendée... J’avais même un atelier à Nantes mais qui a été incendié à la fin des années 80. » D’un parcours assez complexe, Salvator a finalement posé ses valises sur la Côte d’Azur il y a maintenant 30 ans. « Je voulais me rapprocher de ma terre, je devais m’installer en Corse mais cela ne s’est pas fait », dit-il. Et c’est à Vallauris que finalement, son périple prend fin. Lui, inspiré « la multitude de possibilités » qu’offre cet endroit au niveau de l’inspiration. Salvator a commencé la peinture enfant lorsqu’il voyait son père, artiste-peintre lui-aussi, au travail sur ses toiles. « Je me suis mis à la sculpture, à la céramique, mais pour tout ça, il faut un grand espace », explique-t-il, ayant noué une amitié avec Maurice Boiron, potier à Vallauris. « À mes débuts, j’étais très inspiré par Van Gogh et plus généralement par l’impressionnisme et pointillisme. Mais avec le temps, je me suis tourné plus vers le style figuratif, bien plus rapide pour explorer d’autres possibilités. Il y a tellement de sujets qui s’offrent à nous. Il suffit de regarder les gens sur la Croisette par exemple, de capter leurs attitudes. Voyez, vous qui aimez la photo, même un noeud dans un tronc est une formidable source d’inspiration », conclut Salvator. ■ A voir : smurph3.wixsite.com/art-museum/choixgaleris-section-1