Trottinettes : une association en guerre “contre l’anarchie”
Les représentants de l’Apacauvi (Association philanthropique Action contre l’anarchie urbaine vecteur d’incivilité) se sont entretenus, hier, avec la conseillère chargée des « nouvelles mobilités » au ministère de la Transition écologique et Solidaire. Le ministère a évoqué, hier, « un simple rendez-vous afin d’entendre la position de l’association ». « Il n’y a aucune information nouvelle, ni aucune décision nouvelle à attendre à l’issue » de cette rencontre, a-t-il insisté.
« Des accidents quasi quotidiens »
L’association, estime que l’usage de la trottinette électrique n’est pas assez encadré et envisage même de porter plainte contre la mairie de Paris.
Alors qu’un décret, prévoyant l’interdiction pour les trottinettes de circuler sur le trottoir, est prévu pour septembre, pour l’association, la mesure est loin d’être suffisante.
« Les accidents sont pratiquement quotidiens », affirme Hadrien Muller, avocat de l’association, spécialisé dans les préjudices corporels. Selon lui, « l’utilisation des trottinettes électriques représente, dans les conditions actuelles et en l’absence de pratiquement tout cadre juridique, un trouble à l’ordre public ».
Pour l’association, les opérateurs, c’est-à-dire les entreprises qui mettent à disposition ces trottinettes électriques, doivent être contraints de tenir une base de données rigoureuse de leurs clients. Le petit groupe réclame l’enregistrement des cartes d’identité des usagers lors des inscriptions sur les applications de location de trottinettes électriques. Une solution qui permettrait aux forces de police d’identifier systématiquement les conducteurs d’engins responsables d’accident.
Plusieurs villes ont d’ores et déjà pris des mesures pour tenter de mieux encadrer l’usage de ces appareils. Depuis le mois d’avril à Paris, et le 1er août à Marseille, les trottinettes ne doivent plus rouler sur les trottoirs.
A Paris, depuis le 30 juillet, la mairie a même interdit le stationnement de ces engins sur les trottoirs. De son côté, l’association suggère de confier la verbalisation des trottinettes électriques à des sociétés privées. L’association veut même aller encore plus loin et veut déposer plainte contre la ville de Paris pour mise en danger de la vie d’autrui, estimant que les mesures garantissant la sécurité des piétons n’ont pas été prises. De son côté, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a défendu, hier sur BFM TV, les mesures adoptées dans la capitale : « Les premiers résultats arrivent » et, en raison d’un modèle économique fragilisé et en anticipation d’un durcissement réglementaire, « il y a beaucoup moins d’engins dans les rues de Paris », a-t-il noté.
Karts électriques à Antibes, c’est fini
A Antibes (06), si les trottinettes ont toujours le droit de circuler, Jean Leonetti, le maire, a annoncé, hier, qu’un arrêté municipal visera désormais la location des kartings électriques. Cette activité qui, depuis un mois, fonctionnait à plein régime, va s’arrêter.